« Il y a quelqu'un ? » Installé dans un bureau, je ne faisais que fixer la fenêtre regardant l'heure par moment. On avait cogné à ma porte. Je tournai légèrement la tête apercevant une adolescente entrée. « Qu'y a-t-il? » Elle semblait timide et ne voulait pas entrer. Je retirai donc mes pieds du bureau et me levai m'approchant d'elle. Je la fis entrer fermant la porte derrière elle. Il faut le dire, une discussion comme celle que nous venions d'engager. Cela dura plus longtemps que je ne l'avais cru. Fixant mon regard sur l'heure, je me levai d'un seul coup. Je regardai l'adolescente lui disant qu'elle pouvait rester dans mon bureau pour la nuit. Agrippant un long manteau noir, je passai la porte la refermant derrière moi. Je traversai le couloir sortant à l'extérieur mon manteau sur le dos. J'ai toujours fait attention à chaque détail, mais jamais, au grand jamais je n'avais été en retard. Pour la première fois, je n'allais pas faire de la politique, j'allais passer une nuit plus calme. Pour en en tout cas, je savais que cela allait l'être. Marchant d'un pas rapide et large, je commençai à apercevoir le poste de garde. Je ralentis mon pas, le soleil dans le dos, le vent dans les cheveux, j'avançais vers le jeune homme qui se dressait juste devant le poste.Je m'arrêtai juste à côté de lui le regardant de la tête au pied un moment. Cela allait être prometteur comme nuit. Par la suite, je montai dans le poste retirant mon manteau le lançant sur une chaise. J'agrippai un gilet par balle l'enfilant. J'attrapai un neuf millimètres le glissant dans ma ceinture. Par la suite, je pris une arme automatique et regardai vers l'extérieur un moment. Deux minutes plus tard, je retournai en bas. Je me postai juste à côté de lui, regardant les horizons. Je gardai mon regard au loin tout en lui répondant. « Il faut le dire. J'en ai assez de tout ce blah blah. Mais il le faut bien. » Je croisai les bras un instant avant de tournai légèrement les yeux vers lui. « Ce l'ai, mais c'est déjà mieux que d'assuré la sécurité d'un pays complet. » J'avais l'habitude, dans le passé de veiller à la sécurité d'un pays tout entier. C'est pour ça, que c'est tout comme un soulagement de faire partir du conseil de Tijuana. Il faut le dire, ce Anders avant la langue plutôt pendue. Mais à l'entendre parler, ça m'occupait l'esprit. Je fis un semblant de sourire, sans pour autant le laisser paraître. Je ramenai mon regard vers l'horizon. À son rire, je me tournai vers lui. « Koda ça fera l'affaire... Vous êtes bien Michael Anders ? Si je ne m'abuse. » Je m'étais tourné complètement vers lui.

J'aurais bien aimé un peu d'action pour une fois, mais je sentais bien que j'allais attendre long encore avant que ça n'arrive. Dans un soupire, je parcourais les alentour des yeux. Je me trouvais toujours face à Michael. Je ne faisais pas vraiment attention à ce qu'il me disait, ce n'était pas voulu, pas du tout, j'étais comme ça, j'ai toujours été comme ça. À chaque fois que je faisais de la surveillance, j'étais inébranlable, je ne prononçais pas beaucoup mot. Il faut le dire, quand je travaillais je n'étais pas des plus sociables. Je tenais fermement l'arme entre mes mains avant de répondre à sa question d'une façon inconsciente.« Minable... » Je baissai un instant mon regard vers lui avant de reprendre ma position initiale. Bon, je sais, je venais de couper la discussion d'un seul coup. Ce n'est pas très gentil, mais je ne me suis pas encore défait de mes manières d'agent. Gauche, droite, gauche. Toujours le même scénario, ennuyant à la longue. Poussant un soupire, je fermai les yeux basculant la tête vers l'arrière. Je fis craquer mon cou avant de me redresser à nouveau. Durant une heure entière à ne rien faire, je ne faisais que fixer au loin du poste. Rien de plus amusant que se perdre dans le silence et le néant. Bien sûr, je n'ai pas pris le temps de me rendre compte que j'avais une arme braquée sur ma tête. Qui aurait cru que j'aurais complètement ignoré le fait que j'avais été mis en joue à distance. Naturellement, j'aurais été la première à tirer, mais pourquoi lutté. Je fus surprise quand Michael se jeta sur moi, je ne compris pas de suite, jusqu'à ce que je me retrouve au sol. Je tournai la tête et aperçus le viseur au loin. Je serrai les poings. Je n'avais plus l'arme automatique, je l'avais relâché quand il m'avait jeté au sol. Je le fixai avec des yeux rond lâchant dans un soupire un léger oui quand il me demanda si ça allait. Je n'avais jamais été aussi proche d'un homme depuis longtemps. Lorsqu'un autre coup de feu retentit, j'avais posé ma main sur son torse le poussant sur le côté. Il s'était poussé en même temps. Je gardai ma main sur son torse le gardant au sol. Je fixai là où se plaçait les tireurs. Je serrai les dents avant d'entendre les mots de Michael. Je tournai la tête vers lui. « Bonne idée. » Je fermai un instant les yeux poussant un soupire. J'ouvris à nouveau les yeux le regard froncé. Et puis à trois, on se redressa et nous avions pris la direction de la porte. Dans une rafale de balles, il était sûr et certain que l'une d'entre elle allait atteindre la cible visé. Comme prévu, l'une d'entre elle frôla mon bras me faisant grimacer. Je glissai au bas de la porte tombant à l'extérieur. J'agrippai mon neuf millimètres tirant trois coups dans leur direction avant que les coups s'arrêtent durant quelques secondes. J'eus le temps de me redresser et de passai la porte. J'appuyai mon dos contre le mur montant ma main sur mon bras.