here's the perfect time to say these words to you [Ben ♥]
Auteur
Message
Sarah Fowles staff • I've lost myself again and I am nowhere to be found.
• Messages : 218 • Crédits : xoxo • Citation : “It’s okay that it hurts. That means it was real”
THE LAST HOPE • Communauté: West • Ne pas Oublier de: • Le Carnet des Relations:
Sujet: here's the perfect time to say these words to you [Ben ♥] Mer 25 Aoû - 1:50
Si son cœur arrachait sa poitrine à chaque enjambée, elle n’en montrait pas la moindre souffrance. C’est parce qu’un autre sentiment avait prit le dessus. Beaucoup plus fort. Beaucoup plus dévastateur. Elle ne pensait qu’à lui et à ce qu’il avait fait d’elle. Une femme éperdue d’amour. Une femme à la fois plus forte et plus faible. Une femme qui donnerait tout pour n’être qu’une parcelle de sa peau. Et cette passion l’avait consumé encore alors qu’il n’était plus à ses côtés. Elle n’avait juste pas cru qu’il ressentait la même chose. Autant.
La course l’avait essoufflé mais elle ne montrait rien.
Elle resta dans l’entrée de l’appartement, ne sachant pas comment elle devait se comporter dans celui-ci. Essayant de ressentir ce sentiment qu’elle avait quand ils habitaient ensemble mais c’était trop loin. Dans un autre monde. Elle ne ressentait que la solitude du lieu. Un appartement où elle n’avait pas sa place. Une maison qu’elle avait perdue depuis bien trop longtemps. Son regard s’attarda sur les vêtements et les objets répandus un peu partout et elle sentit un certain soulagement. Il n’avait trouvé personne d’autre. Personne pour la remplacer dans sa vie. Et elle ne pouvait que ressentir du soulagement et du réconfort. C’était totalement égoïste. Elle le savait mais après tout ce qu’elle avait traversé, tout ce qu’ils avaient traversé, elle avait bien le droit d’être égoïste. Ce n’était pas une simple histoire. C’était leur histoire. Lui et elle.
Alors qu’il s’agitait à tout ranger, elle s’avança doucement vers lui, prenant lentement ses repères. Ses mains trouvèrent machinalement les siennes et elle planta son regard dans le sien. Pour rien au monde elle ne voulait être une fois de plus éloignée de lui. Elle avait trop souffert loin de lui. Elle avait trop souffert alors qu’elle essayait d’avancer dans ce monde sans vie. Elle en avait finit par n’être qu’une partie de ce terrible décor.
« C’est parce que je n’avais pas envie d’être retrouvé Ben. »
Elle voulait tellement savoir de choses. Comment il avait fait pour être là. Pourquoi avait-il perdu tant de poids. Comment pouvait-il encore la regarder sans éprouver un certain dégoût. Comment pouvait-il encore la vouloir après tout ce temps ? Mais elle ne pouvait pas. Les mots restaient coincés dans sa gorge. Elle avait peur des réponses. Elle avait peur d’être plus coupable qu’elle ne l’était déjà. Elle avait peur qu’une simple parole de sa part le ferait disparaître. Pourtant il était bien là, près d’elle. Sa peau contre la sienne. A nouveau.
« Mais maintenant que tu m’as retrouvé, je regrette tout ce temps passé loin de toi. »
Les paroles de Benjamin ne l’avaient jamais autant touché. Alors pendant tout ce temps il n’avait fait que la chercher ? Pendant tout ce temps il n’avait pas arrêté d’espérer ? Comment avait-elle pu se laisser mourir alors qu’il était là tout près à l’attendre ? Personne ne lui avait dit qu’il était là. Personne n’avait été là pour lui rappeler à quel point elle pouvait l’aimer. Personne. Sauf lui. Là. Maintenant. A quel point elle pouvait l’aimer.
Ses mains remontèrent jusqu’au col de sa chemise et elle se rapprocha de lui, collant son corps au sien. Il n’y avait plus qu’elle et lui. Et le reste du monde. Ils avaient trop longtemps été séparés. Elle voulait redécouvrir cette sensation de lui appartenir à nouveau. Elle voulait sentir à nouveau le goût de sa peau, la douceur de ses gestes. Son corps avait eut beau changer, elle l’acceptait qu’importe son poids. Ca n’empêchera pas l’exploration de ses mains. Doucement, elle commença à déboutonner sa chemise alors qu’elle se hissa sur la pointe des pieds pour lui voler plusieurs baisers. Ses lèvres étaient chaudes. Rassurantes. Elle devrait encore se pincer pour vraiment réaliser que c’était bien la réalité. Qu’elle n’était pas dans un mauvais rêve. Mais pour l’instant, elle voulait juste lui appartenir. Une nouvelle fois.
« On est resté trop longtemps séparé Ben… » Souffla-t-elle contre ses lèvres alors qu’elle l’invitait à la faire sienne.
Ses baisers devenaient fiévreux, ses mains baladeuses, elle découvrait les nouvelles formes de son amant. Mais plus important encore, elle redécouvrait la sensation de ce moment. Personne ne l’avait touché ainsi depuis lui. Personne. Parce qu’elle n’avait pas été capable de l’oublier. Elle n’avait pas pu se donner à quelqu’un d’autre que lui. Il n’y avait eut personne. Personne pour lui faire vivre ce qu’il avait réussit à faire pendant deux ans de relation. Personne. Il devait le savoir.
A bout de souffle, elle décolla ses lèvres des siennes et le regarda. Un sourire apparut sur son visage et elle le poussa finalement sur le canapé, se mettant à califourchon sur lui et capturant à nouveau ses lèvres fiévreusement. Son cœur n’arrivait plus à suivre mais elle s’en fichait pas mal. Elle pouvait bien mourir sur l’instant. Tant qu’elle était avec lui. Et il devrait savoir pour son cœur. Mais pas pour le moment. Ce moment était pour eux. Elle ne voulait que rien ne gâche ça. Rien.
Il devait le savoir.
Benjamin O'Neill staff •
• Messages : 750 • Crédits : Fireflies in the Garden • Citation : What you feel is what you are. You are beautiful.
THE LAST HOPE • Communauté: Zone Neutre • Ne pas Oublier de: • Le Carnet des Relations:
Sujet: Re: here's the perfect time to say these words to you [Ben ♥] Jeu 9 Sep - 22:06
C’était comme se réveiller après un long sommeil. Il avait la bouche sèche, les membres gourds et ses pensées s’étaient éparpillés. Tenant ses mains dans les siennes, il jouait de son pouce sur sa paume, ne pouvant soutenir son regard plus longtemps. Comment avaient-ils pu se perdre de cette façon ? Que s’était-il passé pour qu’elle se dise qu’il valait mieux qu’elle parte ? Y avait-il quoi que ce soit dans son comportement qui l’avait faite reculer pour se dire que cette vie n’était pas la sienne ? Pourtant ce n’était pas comme si ça devait le surprendre, il avait toujours cru qu’elle le quitterait, gardant pour lui chaque seconde de plus qu’ils passaient ensemble comme si c’était la dernière. Ce temps volé il pensait pouvoir s’en satisfaire. Mais il était égoïste, comme le reste de l’humanité.
« On peut dire que tu réussit plutôt bien dans ce genre de choses. » répondit-il la gorge serrée, pensant au gouffre béant qui s’ouvrait en lui chaque fois qu’il pensait qu’elle pouvait disparaître à nouveau. Il n’arrivait jamais à fixer trop longtemps son regard sur elle, de peur qu’elle ne finisse par s’évanouir dans l’espace. Il avait toujours trouvé con ces histoires à l’eau de rose, cette notion d’âme sœur, jusqu’à ce qu’il croise sa route. La seule chose qu’il trouvait injuste c’était qu’on lui donne quelque chose d’aussi vital que l’air et qu’on veuille l’en priver ensuite.
« Ce temps… » Répéta-t-il laconique, préférant ne pas livrer son point de vue sur ce sujet. Il avait tellement peur que les choses soient différentes. Une année entière. Ils n’étaient plus les mêmes. Lui se sentait déjà différent, tellement loin de ce lourdaud qui n’avait jamais pris un risque dans sa vie. Plus il avançait et plus il s’impliquait dans la vie tout simplement, avec cet impression de toujours avoir été absent de la surface de la terre jusque maintenant. Dans cette révolte, il voulait être de ceux qui comptent.
Revenant soudain à l’instant présent alors qu’elle se rapprochait de lui, il esquissa un tendre sourire et posa ses mains sur ses hanches, appréciant simplement cette promiscuité retrouvée, jusqu’à ce qu’elle se décide à commencer à le déshabiller. Ce n’était pas… Elle coupa court à ses pensées de baisers auxquels il put à peine répondre, son cerveau s’étant complètement déconnecté. Non seulement il retrouvait avec plaisir le goût de ses lèvres mais il ressentait à nouveau ce picotement si particulier qui l’habitait tout entier. Dieu sait comment, elle avait vu quelque chose d’intéressant en lui et elle était la seule femme à lui avoir laissé penser qu’il pouvait y avoir quelque chose d’attirant en lui. Elle en avait fait une personne à aimer.
Son souffle sur son visage l’électrisa complètement et il l’agrippa fermement pour la plaquer contre lui alors qu’il étouffait un grognement contre ses lèvres. Il se retrouva projeté sur le canapé et il eut un instant le souffle coupé à la voir aussi fiévreuse, sa main effleura sa joue et quand elle l’embrassa elle glissa sur son dos, puis descendit jusqu’à ses fesses qu’il attrapa avec fermeté, puis ses cuisses et de nouveau ses mains se baladèrent dans son dos, alors qu’il ne pouvait se lasser de la caresser, encore et encore. Il tira sur son t-shirt, pour dévoiler son épaule et la picorer de baisers, mais sa chemise entravait ses vêtements. En se contorsionnant il parvint à la retirer et fit de même avec le haut de sa fiancée, et ils poussèrent tous deux un ouf de soulagement ainsi libérés pour mieux fondre sur les lèvres de l’autre. Continuant à se tortiller, il fit voler ses baskets en travers de la pièce, voulu dégrafer son pantalon mais devant la difficulté de la manœuvre il l’attrapa pour l’allonger à sa place dans le sofa. Il l dévora un moment du regard, appréciant la rougeur de ses joues, le pétillement de son regard, tout en ouvrant sa braguette. Il y avait quelque chose chez lui d’un lion en cage qui demandait à être libéré. La croquant du regard il remarquait à quel point…
A quel point elle avait maigri. A quel point sa peau était terne. Comment elle semblait peiner pour suivre ses mouvements. Il porta sa main à sa nuque, vérifiant son pouls, et son excitation retomba en même temps que son expression s’assombrissait. Il se redressa aussitôt pour lui faire de l’air. « Tu vois un médecin ici ? Je n’ai même pas… Je te fais courir depuis tout à l’heure et je… Tu veux boire quelque chose ? »
Sarah Fowles staff • I've lost myself again and I am nowhere to be found.
• Messages : 218 • Crédits : xoxo • Citation : “It’s okay that it hurts. That means it was real”
THE LAST HOPE • Communauté: West • Ne pas Oublier de: • Le Carnet des Relations:
Sujet: Re: here's the perfect time to say these words to you [Ben ♥] Sam 2 Oct - 0:11
Comment avait-elle pu penser que les choses étaient différentes ? C’était lui et elle nom de dieu. Rien ne pourrait changer. Tout était différent. Un autre lieu, une autre manière de vivre, un autre physique. Mais le même sentiment. Comment avait-elle pu. Sa peau brûlait sous ses caresses, tout son être bouillait, elle se sentait fondre sur place. Elle avait ressentit tant de fois ce sentiment auparavant mais aujourd’hui c’était différent. Aujourd’hui elle n’avait plus peur du lendemain. Elle ne se demandait pas si elle allait vivre ou mourir. Si son traitement allait marcher. C’était libérateur. Elle n’attendait rien du lendemain. Elle vivait juste le moment présent. Comme si c’était le dernier.
Le dernier.
A bout de souffle mais tellement heureuse, elle se retrouva sur allongée à son tour sur le sofa et le dévisagea avec envie en souriant. Qui aurait cru que ce moment arriverait ? Elle n’aurait jamais pensé le trouver ici. Mais c’était bien réel. Elle s’était pincée plusieurs fois. Et il était toujours là. Son regard descendit vers la braguette de son fiancé et elle allait l’aider quand soudain il posa sa main sur sa nuque pour sentir son pouls essoufflé. Elle aurait du s’en douter. C’était trop beau pour être vrai. Il devait encore la surprotéger. Il ne pouvait pas s’empêcher de l’examiner encore et toujours. Il ne pouvait pas s’empêcher de la sauver. Comme il l’avait toujours fait.
« Benjamin… » Murmura-t-elle comme pour le calmer mais elle ne pouvait affronter son regard quand il saura qu’elle n’avait plus suivit de traitement. Qu’elle avait arrêté de croire en ce pour quoi il s’était battu. Pour elle.
Elle resta un instant à le regarder, reprenant difficilement son souffle avant de détourner son regard et de se lever. Elle s’était trompée. Elle n’était pas assez forte pour ça. Elle ne pouvait pas lui demander de la reprendre dans cet état. Elle avait attendu son heure mais il valait mieux qu’elle affronte ça seule. Ca ne servait à rien de l’entraîner dans sa chute. Tout mais pas ça. Pas lui.
Elle se saisit de son haut avant de le remettre et d’éviter son regard. Il devait se demander ce qu’elle avait mais elle ne voulait pas affronter son regard car elle savait qu’elle ne pourrait tenir. Elle évita tout contact, ramassa son sac à dos et elle s’approcha à grandes enjambées de la porte pour s’en aller loin d’ici. Loin de tout. Pour respirer enfin sans avoir la crainte qu’il ne découvre la supercherie. Sans avoir peur de le perdre à nouveau. Une multitude de pensées traversa son esprit et elle se demanda soudainement pourquoi elle fuyait. Si c’était pour lui, pour le protéger, ou tout simplement pour elle et son égoïsme. Peut-être n’arrivait-elle pas à assumer ce qu’elle lui avait fait. Peut-être avait-elle peur qu’il découvre qu’elle n’était pas à la hauteur pour lui et qu’il la laisserait aussi lâchement qu’elle l’avait fait.
Ce qu’elle ne savait pas c’est qu’il était là juste pour elle. Qu’il avait fait tout ça pour n’être qu’avec elle. Qu’il n’irait nulle part et qu’il ferait tout pour la retrouver.
Ce qu’elle ne savait pas c’est qu’il l’aimait.
Peut-être même autant qu’elle.
Autant.
Sa main ne put tourner la poignet et une larme coula sur sa joue alors qu’elle respirait bruyamment et se résout finalement à se retourner vers lui. Il était tout ce qu’elle avait à présent. Il l’avait toujours été à vrai dire. Elle ne l’avait pas laissé filer lors de leur rencontre quand il avait eut peur de sortir avec elle, elle n’allait pas le faire maintenant alors que c’est elle qui avait peur non ?
Ses yeux croisèrent les siens et elle trouva le courage de l’affronter enfin. D’affronter ce qu’elle ressentait. D’affronter la peur qui lui tiraillait le ventre.
« Regarde dans le monde qu’on vit Ben, ça ne sert à rien. » Ses bras retombèrent le long de son corps « A rien de voir un docteur, ou encore de penser qu’on a une chance de vivre heureux pour le restant de nos jours. »
Elle se rapprocha de lui alors qu’elle se livrait à lui. Elle voulait être honnête. Elle ne voulait plus garder ce qu’elle pensait pour elle. Il n’y avait plus d’espoir. Elle n’y croyait plus. Elle n’avait pas envie de s’encombrer avec des choses futiles. Elle avait juste besoin de ressentir la vie comme quelqu’un de normal. Elle avait juste besoin de ne plus se soucier. De ne plus avoir d’obligations. Elle voulait juste vivre et mourir.
« Ne complique pas tout avec des choses inutiles. » Souffla-t-elle alors qu’elle était à présent devant lui. Elle pensait chacun de ces mots et c’est ça qui était le plus dur.
« J’ai pas besoin de médicaments pour me sentir bien. » Sa main attrapa la sienne et elle la posa sur sa poitrine, du côté de son coeur. « Je me sens bien, là, maintenant tout de suite, avec toi. » Ses doigts caressèrent le dos de la sienne et elle releva le regard vers lui. « Et tu sais pourquoi ? »
« Je n’ai plus peur de mourir. »
Benjamin O'Neill staff •
• Messages : 750 • Crédits : Fireflies in the Garden • Citation : What you feel is what you are. You are beautiful.
THE LAST HOPE • Communauté: Zone Neutre • Ne pas Oublier de: • Le Carnet des Relations:
Sujet: Re: here's the perfect time to say these words to you [Ben ♥] Lun 18 Oct - 22:31
Comment pouvait-il être aussi imprudent ? Il n’avait pensé qu’à lui et à ses sentiments et pas un instant il n’avait fait attention à elle. Il l’avait pourtant bien serrée dans ses bras, il l’avait embrassée. Alors pourquoi n’avait-il pas vu que ses jambes peinaient à la porter et que c’était lui qui l’avait prise dans ses bras mais que le contraire était faux. Bon dieu c’était pourtant sa raison d’être. Son job c’était le seul petit talent qu’il avait. La seule chose pour laquelle il soit doué. Les remords le saisissait et il essaya tant bien que mal de remettre de l’ordre dans sa tenue en même temps qu’il devait réfréner le désir latent qu’il éprouvait. Il n’était rien de plus qu’un chien en chaleur…
« Sarah… » Fit-il alors d’une voix douce, sa main se levant pour agripper la jeune femme alors qu’elle s’éloigner. Mais quelque chose dans l’attitude de sa fiancée l’empêcha d’achever son geste et son bras resta un moment en l’air avant de retomber le long de son corps comme un appendice inutile. Quelque chose dans l’attitude qu’elle avait lui déplaisait. Elle évitait son regard, ce qui n’était jamais bon signe, et avait réussi à tenir le silence plus de vingt secondes d’affilées. En un éclair, ils étaient à l’exact opposé de l’instant précédent, quand encore seul le goût de ses lèvres lui importait.
Ce qu’il ne comprenait pas c’est pourquoi elle refusait de le regarder. Pourquoi elle était en train de se rhabiller et de faire voler en éclat l’équilibre fragile de leur bulle qu’il avait déjà fissurée. Il n’avait jamais réellement compris cette honte qu’elle éprouvait face à sa maladie, sans doute parce qu’il n’avait jamais eu à affronter quelque chose de tel. Il y avait eu son obésité qui était un handicap pour pas mal de choses mais elle ne l’avait pas conduit jusqu’à une mort certaine. Ca n’avait été au plus qu’une gêne dans son quotidien. Et ça continuait à l’être, quand il voyait dans le miroir un reflet déformé de sa personne, comme si jamais il ne pourrait se débarrasser de ces kilos fantôme.
Sans vraiment savoir ce qu’il faisait il se redressa, alors qu’elle creusait d’avantage le fossé qui s’était insinué entre eux. Est-ce que c’était quelque chose qu’il avait dit ? Ou qu’il n’avait pas dit cette fois ? Toujours est-il qu’ils semblaient être devant une impasse. Ils s’étaient à peine retrouvés et elle voulait déjà le fuir.
« Sarah ne… » Commença-t-il avant qu’elle lui impose le silence d’un regard. Pourquoi lisait-il dans le sien résignation et tristesse ? Avec tout ce qu’ils avaient surmonté est-ce qu’ils ne pouvaient laisser un peu de place à l’espoir ?
Il semblerait que non. Elle acheva d’éclater la quiétude de leurs retrouvailles avec des paroles qui pour lui n’avaient aucun sens. Il ne voulait pas la voir renoncer ni accepter la fatalité. Il y avait toujours moyen de se battre. Il ne disait pas que ce serait facile. Mais qu’il fallait le faire. Bouleversé par la douleur il ne protesta pas quand elle se saisit de sa main. Bon dieu, sous sa paume il sentait à peine les battements de son cœur. C’était tout son être qui avait renoncé.
« Plus peur de mourir… » Et un soupir ironique lui échappa.
Brusquement il se défit de son contact et recula d’un pas. « Est-ce que tu te rends seulement compte de ce que tu es en train de me dire ? Est-ce que tu te rends compte de ce que ça signifie ? »
« DIS MOI ! » explosa-t-il en postillonnant dans tous les sens alors qu’il ne lui avait même pas laissé le temps de répondre. Il n’avait jamais été violent, ni dans ses gestes, ni dans ses paroles. Son regard injecté de sang trahissait un manque de sommeil et de nourriture. Un manque de tout. En proie à une certaine agitation il se recula et se mit à faire les cents pas dans la pièce, sa paume parcourant son crâne et son visage comme s’il souhaitait en arracher chaque parcelle de peau. Il ne supportait pas l’idée qu’elle puisse accepter sa mort. Lui ne pouvait pas la concevoir. Pas un instant.
« Merde alors quoi je devrais te laisser crever ? C’est ça que tu attends de moi ? Alors tu vas me dire pourquoi tu as voulu entrer à ce point dans ma vie si c’est pour renoncer aussi facilement. Tout allait très bien dans ma vie avant que tu viennes tout chambouler et maintenant je ne pourrais même plus… Je pourrais plus… »
Sarah Fowles staff • I've lost myself again and I am nowhere to be found.
• Messages : 218 • Crédits : xoxo • Citation : “It’s okay that it hurts. That means it was real”
THE LAST HOPE • Communauté: West • Ne pas Oublier de: • Le Carnet des Relations:
Sujet: Re: here's the perfect time to say these words to you [Ben ♥] Mar 2 Nov - 2:12
Elle n’aurait jamais du aller aussi loin. Dans ses paroles, dans ses gestes, dans ses sentiments. Tout ce qu’elle faisait avait une conséquence néfaste sur son entourage. Et surtout Benjamin. Depuis qu’il s’était proposé à se battre pour la guérir, elle avait essayé de lui donner tout l’amour qu’elle avait pour lui. Ce qu’elle n’avait pas vu c’est qu’elle ne faisait que l’enfoncer d’avantage avec elle dans sa chute. Elle ne pouvait pas lui faire ça plus longtemps. Elle avait cru qu’elle pourrait vivre une vie ordinaire avec lui mais il ne faisait que la réparer encore et encore. Ce n’était pas une vie. Ni pour elle ni pour lui. Ce n’était pas la vie qu’elle souhaitait pour eux.
Elle laissa retomber sa main lourdement contre sa hanche quand il s’éloigna d’elle. Elle n’avait plus rien pour le retenir. Elle ne pouvait pas. Il avait raison sur toute la ligne. Elle n’était rien qu’une petite menteuse égoïste qui avait cru pouvoir pousser la supercherie aussi loin. Elle baissa le regard quand il éleva la voix et se contrôla pour ne pas se mettre à pleurer ou encore prendre ses jambes à son cou et partir comme elle avait voulu le faire quelques minutes auparavant. Il avait raison mais que pouvait-elle faire ? Lui mentir quant à ses intentions ? Elle voulait être honnête comme elle l’avait toujours été pendant leur relation. Depuis qu’ils avaient été séparés, elle avait abandonné tout espoir. Parce qu’il était son espoir.
Elle leva finalement son regard vers lui et elle pu y lire toute l’incompréhension qu’il ressentait envers sa décision. Et elle-même le comprenait. Après tout elle ne s’attendait pas à ce qu’il accepte. Mais elle aurait voulu au moins qu’il la comprenne. Qu’il comprenne que sans lui, elle n’avait plus de but. Elle n’avait plus de raison d’exister. Mais maintenant qu’elle l’avait retrouvé, qu’était-elle prête à faire ? A choisir ? Elle ne voulait pas que sa condition l’empêche de vivre. Même si ici ils ne vivaient pas, ils survivaient.
« Je suis désolée. » Elle passa sa main sur ses joues pour se redonner le courage de l’affronter. « Je suis désolée d’avoir abandonné ce pour quoi tu t’es battu pendant toute notre relation, je suis désolée d’être partie avec pour seule explication cette foutue lettre, je suis désolée encore de t’avoir harcelé pour sortir avec moi ou encore d’avoir pensé que notre relation pourrait être la plus belle chose qui me soit arrivée dans la vie. » Ces paroles étaient sincères, ses yeux plongés dans les siens, elle se laissait aller à ses émotions car elle n’avait plus rien à perdre. Elle l’avait déjà un peu perdu au fond.
« Mais ce pour quoi je suis le plus désolée, c’est d’être tombée follement amoureuse de toi. »
Cela ne signifiait pas qu’elle regrettait. Bien au contraire. Mais si lui regrettait alors elle voulait lui signifier qu’il avait été la plus belle chose pour elle. Qu’il lui avait apporté bien plus qu’il ne pouvait se l’imaginer. Bien plus qu’un traitement médical.
« Je me rends compte que je n’ai fais que te pourrir la vie avec ma maladie. Et je ne veux pas que ça recommence. Je comprends que tu veux me guérir pour que je vive plus longtemps, et je le veux aussi mais il faut que tu saches que j’ai passé plus d’un an à penser que je ne te reverrai jamais. A quoi bon vivre si c’est dans un monde où tu n’étais plus ? Alors oui traite moi d’égoïste, de lâche, mais tu sais pourquoi je l’ai fais. En fin de compte c’est un peu la même raison pour laquelle tu as fais je ne sais quoi pour venir au Sud. »
Elle s’était rapprochée de lui sans qu’il ne se dérobe et doucement elle se leva sur la pointe des pieds pour poser son front contre le sien. Un simple geste qui voulait dire tellement.
« Tu ne peux t’empêcher de me guérir et je ne peux m’empêcher de repousser tes limites. Mais au fond on ne peut s’empêcher de s’aimer Ben. » Murmura-t-elle alors qu’elle ferma les yeux et resta un instant silencieuse.
Elle se recula finalement, lui envoya un dernier sourire et elle se détourna pour rejoindre la porte. Elle ne pouvait plus lui faire ça. Elle n’était pas prête. Elle voulait fuir loin de tout ça. Mettre ses idées aux clairs. Comprendre pourquoi elle agissait ainsi tout le temps.
« Si tu m’aimes laisse-moi du temps. » Lâcha-t-elle alors qu’elle se retournait après avoir ouvert la porte. Une larme coula sur sa joue et elle ferma finalement la porte. Elle regrettait déjà sa décision.
Elle regrettait tout.
Sauf leur amour.
Benjamin O'Neill staff •
• Messages : 750 • Crédits : Fireflies in the Garden • Citation : What you feel is what you are. You are beautiful.
THE LAST HOPE • Communauté: Zone Neutre • Ne pas Oublier de: • Le Carnet des Relations:
Sujet: Re: here's the perfect time to say these words to you [Ben ♥] Mer 3 Nov - 1:11
Il n’y avait pas de mot pour décrire la douleur qui le vrillait à cet instant. Passe encore cette maudite lettre qu’elle avait laissée comme seule explication. A ça il était capable de trouver une raison d’être, mais face à un tel abandon il était sans voix. Sans voix et sans arme. Pourtant il ne lui reprochait pas cette bataille qu’il avait engagée contre la mort. Elle faisait partie intégrante de sa vie, comme c’était son métier. Il s’était battu avec la même conviction pour des gens qui n’étaient restées que des étrangers, et étaient repartis les membres rafistolés sans connaître plus que son nom. Mais quelle importance franchement quand il savait qu’il avait gagné ? C’était un choix qu’il avait fait délibérément. Ce pour quoi il avait pris bien plus de risques c’était en lui ouvrant la porte de son cœur. En cela il n’avait aucune expérience.
Il n’avait pas fini sa phrase et les mots non prononcés tourbillonnaient dans son cerveau et le torturait doucement mais sûrement. Ce qu’il aurait voulu dire c’est qu’elle était entrée dans sa vie et que maintenant il ne pouvait plus s’imaginer sans elle. Oh il était désolé aussi, pensait-il alors qu’il soutenait difficilement le regard et les confessions de Sarah. Désolé de se rendre compte qu’elle ne pensait pas que sa vie vaille la peine d’être vécue. Il aurait voulu lui hurler qu’entre lui et elle ce n’était pas la même chose. Il était venu ici pour la retrouver, et elle s’était laissé doucement mourir à petit feu. Il aurait bien aimé savoir quelle aurait été sa réaction s’il avait fait de même, s’il avait simplement cessé de lutter contre les jours qui s’éternisent et avait attendu la fin. Ce serait-elle montrée compréhensive ? Il en doutait.
Pourtant il ne dit rien, incapable de creuser une blessure déjà béante. Laissé sans force par ce qu’il venait d’apprendre, il la laissa approcher et posa même une main sur ses hanches pour la soutenir quand elle chercha le contact de sa peau. Leur souffle se mêla pendant un bref instant avant qu’elle ne rompe leur étreinte. Son touché rendait à Benjamin plus douces les confessions qu’elle venait de lui faire, sans pour autant atténuer la douleur qu’il ressentait. S’il y avait bien quelque chose de vrai dans tout ce qui avait été dit, c’était qu’ils ne pouvaient s’empêcher de s’aimer, aussi surréaliste que ça puisse sembler.
Tandis qu’elle s’éloignait à nouveau il lui intimait en une supplique muette de ne pas l’abandonner maintenant. Pas après tout ce qu’ils avaient traversés pour se retrouver. Pas ce soir. Il voulait s’excuser d’avoir été assez stupide pour amener un tel sujet sur le tapis mais quelque chose le retint. Non il ne pouvait définitivement pas regretter ce qu’il avait dit. Pire, il se rendait maintenant compte qu’il lui serait difficile d’excuser ce qu’elle avait fait. Il ne savait pas s’il en serait capable un jour. Ainsi il n’esquissa pas un mouvement pour la retenir, et ce n’était pas parce qu’elle lui demandait. Il ne pouvait simplement pas supporter sa présence une seconde de plus.
Quand la porte claqua enfin il explosa. Les objets qui se trouvaient proches de lui furent projetés contre le mur avec une violence inouïe et un hurlement de rage lui échappa, presque aussitôt suivit par d’amères larmes. La crise dura un moment, après quoi il s’écroula sur le canapé qui lui servait la plupart du temps de lit et il sombra dans un sommeil agité. Dans ses cauchemars, quoi qu’il fasse, elle finissait toujours par mourir sur la table d’opération.
[TERMINE]
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: here's the perfect time to say these words to you [Ben ♥]
here's the perfect time to say these words to you [Ben ♥]
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum