THE LAST HOPE.
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Game Over

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Aahron J. Callaway
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Aahron J. Callaway


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MessageSujet: Game Over Game Over EmptyMer 18 Aoû - 23:01


Game Over Gm10

Game over


La nuit est tombée depuis des heures, mais le Bar Del Mundo, lui est aussi lumineux qu'une étoile dans le ciel. A l'interieur, quelques rescapés de la journée, boivent à la santé d'un seigneur qui ne vient pas les sauver, et d'autres mangent des restes de viande séchée, préparée par le propriétaire des lieux. Michael Anders, représentant de la Neutral Place est assis à une table, seule, une bière a moitié vide dans la main. Le regard dans le vague, l'esprit ailleurs, il ne voit même pas Aisling O'Donneill s'engouffrer dans le bar. La chevelure flamboyante, les hommes de la pièce la suivent des yeux, les femmes aussi. Mais Michael ne lui lance même pas un regard. Elle s'assoit alors devant lui, le regard amusé, et une sourire jusqu'aux oreilles. Elle est joueuse, et lui solitaire. Il est perdu, elle, sûr d'elle. Aisling sort un jeu de carte, et le pose sur la table" Tu gagnes une partie, je fais tout ce que tu me demandes. Je gagne une partie, tu fais ce que je te demande. Alors, on joue?"

En plus

* Ils peuvent déjà se connaitre, c'est à vous de choisir.
*Le jeu de carte consiste a des sortes de batailles- donc un jeu rapide, qui peut etre gagné par n'importe lequel d'entre vous.
* Le" je ferais tout ce que vous me demandez", peut être sèrieux ou non- en clair, la personne qui gagne la bataille peut demander à l'autre de cracher, d'enlever un vêtement, de tirer au hasard, ou au contraire, quelque chose de plus sèrieux, c'est comme vous le voulez.
* Vous pouvez commencer le sujet d'où vous voulez( début de la partie, avant l'entrée d'Aisling etc.)
*Il est possible qu'un membre du staff intervienne sans prévenir dans ce topic, étant donné qu'il est interactif. Si vraiment vous ne souhaitez aucune intervention, veuillez me mpotter Wink.
*Bon jeu!
Joueur qui débute le rp- a vous de voir.

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Aisling A. O'Donneill

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MessageSujet: Re: Game Over Game Over EmptyJeu 19 Aoû - 2:05

FLASHBACK

      « Que veux-tu de moi ? »
      « C’est simple : tu es un garçon, je suis une fille. L’équation est simple, non ? »
      « Te fous pas de moi… Tu ne me connais pas. »
      « P’têtre bien. Mais tu me plais. Et je sais que je te plais aussi. Alors on ne va pas perdre notre temps à se tourner autour, pas vrai ? »
      « T’es complètement… »
      « Folle ? »
      « Irrésistible, j’aurais dis. »


    Lorsqu’il est arrivé à Corks, je l’ai tout de suite voulu pour moi. Rien que pour moi, entièrement pour moi. Je ne voulais pas être la seconde à l’aborder, je voulais être la première. Alors dès que nous avons eu un moment de libre, je lui ai littéralement sauté dessus. Enfin, je ne lui ai pas mis le couteau sous la gorge non plus, mais disons que je lui ai fais comprendre qu’avec moi, ce serait différent. Qu’avec moi, il pourrait s’amuser sans se prendre la tête, rire sans craindre de me vexer, que nous serions amis et ennemis, et surtout, que le temps qu’il passerait ici, il ne l’oublierait pas. Vous dire : je ne sais pas pourquoi est-ce qu’il a accepté de sortir avec moi, ce serait vous mentir : nous étions jeunes, beaux, et nous avions envie de sensations fortes. Pourtant, il n’avait pas spécialement l’air d’être de ceux qui aiment mettre un peu de désordre autour d’eux… Non, lui, c’était plutôt le gentil garçon, celui qui deviendrait « le gendre idéal », celui que toutes les mères rêveraient de voir au bras de leur fille. Mais il m’avait choisie moi. Sur l’instant, cela m’avait paru normal, voir… logique. Nombre de représentants du sexe masculin me suivaient des yeux, et le fait que ce nouvel étudiant étranger tombe dans mes filets ne me surprenait pas plus que ça. Je pense que j’ai commencé à me rendre compte de l’importance qu’il prenait quelques jours avant son départ.

    ____________________

      « Je vais te manquer ? »
      « Évidemment. »
      « C’est vrai ? »
      « Qu’est-ce qui t’arrive, Aisly ? »
      « J’sais pas… »


    Nous étions installés sur le capot de ma voiture, un vieux truc tout cabossé qui supportait mal les années, mais qui roulait encore. Je me souviens que malgré la température glaciale, nous avions tenu à nous allonger contre la tôle froide pour regarder le ciel étoilé. Je m’étais surprise à glisser ma main dans la sienne, et il m’avait jeté un drôle de regard. Nous n’avions jamais été réellement « tendres » l’un envers l’autre. Nous étions plus… « fusionnels ». Je savais ce qu’il pensait, ce qu’il voulait, et il en était de même pour lui. Pendant les quelques semaines où il avait été à mes côtés, nous avions fait pas mal de dégâts à Corks. Et nous avions aussi descendu pas mal de litres d’alcool. Il avait beau ne pas donner l’air d’être un mauvais garçon, il en avait l’attitude. Seulement, il était plus doux. Plus…

      « Tu as froid ? »
      « Un peu. »
      « Tu veux qu’on rentre ? »
      « Non, ça ira. »
      « Viens près de moi, je vais te réchauffer un peu. »


    Mes relations amoureuses se résumaient assez facilement à trois mots : sexe, alcool et rupture. Elles ne duraient jamais longtemps, et se terminaient relativement mal. Mais avec Michael, c’était différent. Finalement, il m’avait apporté plus que je ne l’avais cru. Moi qui pensait qu’il ne serait qu’une proie de plus à mon palmarès…

      « Tu ne m’oublieras pas ? »
      « Bien sûr que non… »
      « Tu reviendras me voir ? »
      « Je te l’ai promis. Dès les prochaines vacances. »
      « Croix de bois, croix de fer… »
      « Si je mens, je vais en Enfer. »


    Enfoiré de menteur.


FLASHBACK

      « Tu gagnes une partie, je fais tout ce que tu me demandes. Je gagne une partie, tu fais tout ce que je te demande. Alors, on joue ? »


    Le paquet de cartes entre ses mains, elle commence lentement à les mélanger. Ses gestes s’accélèrent, signe d’une certaine expérience avec les jeux de cartes. Elle pose le tas devant lui, son regard clair interrogateur. Il ne l’a pas reconnue, elle le sait. Sinon, il se serait demandé ce qu’elle faisait ici, dans ce bar…. Et merde, ce qu’elle faisait ici tout simplement. Pourquoi est-ce qu’elle avait été transférée au Sud. Il faut dire qu’elle se serait posée les mêmes questions si elle n’avait pas gardé l’œil sur lui depuis qu’elle était entrée au service de ses employeurs. Le fait qu’il soit tombé dans la drogue… Quand elle avait lu ça, elle avait pensé qu’elle s’était trompée de Michael Anders. Que ce ne pouvait pas être lui. Pourtant, les choses lui avaient montré qu’il avait bel et bien changé. Pourquoi la drogue ? Pourquoi pas une bonne rasade d’alcool de temps en temps ? Elle ignorait les raisons qui l’avait poussé à tomber si bas. Pourtant, elle continuait de croire qu’il valait mieux que ça. Malgré ce qu’il lui avait fait subir. C’était un putain de menteur, et elle n’arrivait pas à le haïr totalement.

      « Tu coupes ? » lâcha-t-elle finalement en désignant le paquet.


    Elle posa les coudes sur la table, insensibles aux regards posés sur eux. Elle tendit la main, attrapa la bière qu’il tenait encore et réprima un frisson lorsque leurs mains s’effleurèrent. Frisson qu’elle dissimula en avalant une longue gorgée qui la fit grimacer. Cette bière était dégueulasse, mais au moins, elle avait le mérite de vous saouler plus rapidement que les autres. Elle déposa la bouteille et se jeta en arrière, contre le dossier de sa chaise branlante. Aisling passa une main dans sa chevelure enflammée, ses iris bleutés toujours fixés sur Michael. Elle attendait qu’il réagisse. Qu’il lui dise non, ou qu’il coupe ce maudit paquet.
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Michael Arthur Anders
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MessageSujet: Re: Game Over Game Over EmptyJeu 19 Aoû - 18:49



    Une bière de plus à Tijuana Ciudad. Michael Anders, assis seul à une table, regardait fixement la bouteille qu'il tenait dans les mains.

    « Tu gagnes une partie, je fais tout ce que tu me demandes. Je gagne une partie, tu fais tout ce que je te demande.»

    Michael sortit tout à coup de ses pensées et leva les yeux doucement. Son regard perdu se posa alors sur les traits magnifiques d'une rousse aux yeux bleus. Elle le regardait avec insistance et Michael la détailla de toute part. Depuis le haut de ses splendides cheveux orangés, jusqu'à son décolté généreux qu'il pouvait entrevoir. Qui était-elle? D'où sortait-elle? L'avait-il déjà croisé à Tijuana? Il s'en serait surement souvenu. Michael regarda autour de lui et se demanda pourquoi elle s'était assis à sa table.

    « Alors, on joue? » dit-elle d'un tond de défi en lui lançant un regard qui aurait fait succomber m'importe quel homme. Oui, n'importe quel homme sauf Michael Arthur Anders. Ou, en tout cas celui qu'il était maintenant. La rouquine commença à mélanger le paquet de cartes dans ses mains puis le posa sur la table juste sous son nez.

    « Tu coupes ? » lâcha-t-elle en désignant le paquet.

    La situation avait beau l'air totalement étrange, Michael restait pratiquement impassible. Une superbe rousse qu'il ne connaissait pas, entrait dans un bar et venait s'asseoir juste à sa table, pour lui proposer une partie de carte. Le perdant était l'esclave de l'autre. Cela paraissait assez insensé, mais après tout, on était à Tijuana. Et Michael, avait vu des tas de choses bizarres depuis qu'il était ici.
    L'inconnu lui arracha tout à coup sa bière des mains et en bu une gorgée. Elle toussota. Il faut dire que le Mexique a plutôt de bons cigares, que de bonnes bières. Elle se balança en arrière sur sa chaise et le regarda fixement. Michael observa successivement la rousse puis le tas de cartes et après quelques secondes de réflexion, il bougea pour la première fois. Il prit une grande respiration, rapprocha légèrement sa chaise et posa les coudes sur la table. Il posa sa main droite sur le tas de cartes et la coupa en deux. Il releva ensuite les yeux en direction de la rousse.

    « Pourquoi pas. » se résigna-t-il finalement.

    Un petit sourire se dessina alors au coin de ses lèvres. Si cette fille voulait jouer, ils allaient jouer. Il avait une nuit à perde et puis, si il gagnait...cela pouvait être plus qu'intéressant. La rousse reprit le paquet de cartes, satisfaite et commença à distribuer.

    « En une manche gagnante je présume? » demanda Michael de façon rhétorique.

    La rouquine acquiesça. Elle lui lança la dernière carte et Michael la mit glissa dans son tas. Les deux joueurs se regardèrent façon old-western et Michael sourit.

    « Les dames d'abord. » dit-il avec beaucoup de politesse.

    La rousse abatis sa première carte et Michael fit de même, sans la quitter des yeux. Reine contre roi en faveur de Michael. Un signe du destin? Peut-être. Il ramassa les deux cartes et les glissa sous sont tas. Le jeu promettait d'être amusant. Ils continuèrent d'abattre leurs cartes les unes après les autres. Un coup Michael gagnait, un autre coup s'était l'inconnu. Michael l'observait attentivement, tout en gardant un oeil sur le jeu. C'était peut-être une simple bataille, mais vu l'enjeu, on n'était jamais trop prudent. Il détaillait son visage, son regard, ses moindres mimiques. Elle relevait légèrement les sourcils de fierté lorsqu'elle gagnait. C'était assez marrant. Après, une douzaine de cartes jouées, Michael décida de briser enfin le silence.

    « Tu as prénom? Ou dois-je l'ignorer jusqu'à la fin de la partie? » demanda-t-il d'un tond neutre.

    La splendide rousse le regarda soudain fixement, signe qu'elle avait bien entendu sa question. Mais bizarrement, elle ne sembla pas vouloir répondre et se contenta de rejouer une carte. Michael fit la moue, amusé.

    « Il y a d'autres tables ici. Pourquoi la mienne? » demanda-t-il en posant un deux de pique qui le fit perdre.

    La rousse ramassa ses cartes et le fixa à nouveau. Allait-elle lui répondre?
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Aisling A. O'Donneill

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MessageSujet: Re: Game Over Game Over EmptyVen 20 Aoû - 0:36

    Valet contre sept. Cinq contre trois. Reine contre roi. Les cartes s’enchaînaient, les victoires se succédaient, tout comme les défaites. La jolie rousse risquait parfois un regard au-dessus de la table, captant de temps en temps celui de son adversaire. Il n’avait réellement pas l’air de se souvenir d’elle ; et son avis à ce sujet était mitigé. Le fait qu’il ne se remémore pas les semaines passées à ses côtés lui permettait de se venger lentement de lui, mais cela lui causait quand même de la peine. Plus qu’elle ne l’avouerait. Elle aurait espéré qu’en la voyant, il se rappelle quelque chose et ainsi ils auraient pu avoir une discussion… ou plutôt une bonne grosse dispute. Mais c’était perdu d’avance. Aussi se contentait-elle de jouer sans donner l’impression qu’elle préparait quoi que ce soit. Valet contre six : Aisling ne put s’empêcher d’esquisser un sourire ravi. Elle n’avait aucune idée qu’il l’observait, qu’il remarquait qu’elle avait des mimiques qu’elle-même ignorait. Ce haussement de sourcils victorieux, supérieur, ou même le fait qu’elle se mordille légèrement la lèvre inférieure lorsqu’elle perdait. Elle n’en n’avait aucune idée…

      « Tu as un prénom ? Ou dois-je l’ignorer jusqu’à la fin de la partie ? »


    Ses iris interrogateurs vinrent se poser sur le visage du médecin. Ses lèvres s’étirèrent en un sourire moqueur, mais sans joie. Elle haussa simplement les épaules, abattant une nouvelle carte. Son paquet s’amenuisait, et on ne pouvait pas dire qu’elle gagnait. Ni lui, d’ailleurs. Cela se jouait à quelques tours. Son regard balaya la salle lorsqu’il lui adressa de nouveau la parole.

      « Il y a d’autres tables ici. Pourquoi la mienne ? »
      « Très franchement ? Tu avais l’air de t'ennuyer, seul, dans ton coin. Je suis venue t'apporter un peu de distraction. »


    Elle remporta la manche suivante avec un air satisfait qui ne trompait personne.

      « Et puis mon petit jeu ne te plaît pas ? C’est pourtant l’occasion de se changer un peu les idées dans ce monde de fou… »


    L’Irlandaise appuya sa dernière phrase d’un clin d’œil complice qui n’aurait pas laissé de marbre un homme. Pourtant, elle n’arrivait pas à savoir ce que lui pensait. C’était étrange ; autrefois, elle n’avait aucun mal à savoir ce qu’il se passait dans la petite tête de Michael Anders, et désormais…

      « Et toi, tu as un nom ? Ou bien devrais-je attendre d’avoir décliné le mien pour le connaître ? »


    Un instant, leurs regards s’accrochèrent. Quelques souvenirs refirent surface, mais elle détourna les yeux, faisant semblant d’observer la salle. Elle était heureuse que la salle ne soit pas plus bondée, ou plus « active ». Le brouhaha aurait rendu leur partie de cartes moins intense, principalement parce qu’ils auraient eu du mal à s’entendre. Aisling réajusta sa position, et croisa les jambes sous la table. Elle sentit son pied effleurer la jambe d’Arthur et lui jeta aussitôt un regard.

      « Ce n’était pas intentionnel. » cru-t-elle bon de préciser.


    Elle n’avait pas peur de ce qu’il pourrait penser - après tout, provoquer l’émoi chez la gente masculine était une habitude chez elle – mais elle ne voulait pas qu’il commence à se faire des histoires et qu’elle soit obligée de le remettre à sa place. Ses pensées tourbillonnant dans son esprit, elle en vint à mettre sur la table ses dernières cartes. Elle attrapa alors le paquet qu’elle avait gagné et le compara à celui du médecin.

      « J’ai gagné, monsieur le rabat-joie. Et j’exige… » elle marqua une pause. « Voyons voir… »


    Aisling se laissa aller contre le dossier de sa chaise, son intense regard bleuté rivé sur l’homme en face d’elle. Avait-elle un regard de prédateur ? Sans doute. En tout cas, sur l’instant, elle s’amusait follement. Mais même si ses décisions paraissaient prises sur un coup de tête, elle avait un plan derrière la tête ; et ce depuis le moment où elle l’avait vu. Elle se mordilla la lèvre, prenant un malin plaisir à faire durer les choses. Elle savait aussi qu’une telle façon de regarder ne laissait personne indifférent. Donc, elle s’en servait.

      « Et si tu faisais tomber te chemise ? J’ai l’impression qu’il fait un peu chaud par ici… »


    Elle s’éventa de la main, jouant la comédie, puis elle rassembla les cartes et les lui tendit tandis qu’il s’exécutait.

      « A toi de mélanger et de commencer. »


    Elle n’arrivait pas à se débarrasser du sourire en coin qui s’était formé sur son visage depuis qu’elle avait gagné cette partie, et donc prit une longueur d’avance sur lui. Et le voir torse nu n’arrangeait pas les choses. Lorsqu’il lui donna le tas, elle le sépara en deux et ne put s’empêcher de lâcher, avec un léger rire :

      « Belle musculature. »


    Dans ses souvenirs de lycée, il n'était pas aussi bien fait.
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Michael Arthur Anders
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Michael Arthur Anders


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MessageSujet: Re: Game Over Game Over EmptyVen 20 Aoû - 17:07



    La partie continuait. A vrai dire, le jeu n'avait pas vraiment d'intérêt. Ce qui l'était c'était plutôt la situation. Pourquoi putain de bordel de merde, cette fille était venu s'asseoir à sa table? Michael savait qu'il n'était pas moche, mais quand regardait cette fille, on se disait tout de suite qu'elle n'avait rien à faire ici à cette table. On l'imaginait plutôt avec un beau gosse hollywoodien, un bad boy viril ou un vieux pleins aux as. Malheureusement Michael n'était aucun de ses trois types d'hommes. Alors pourquoi était-elle là? Cette question commençait légèrement à plus que l'intriguer. Surtout que la demoiselle, ne semblait pas vouloir répondre facilement. Il continuait à l'observer attentivement.

    « Il y a d’autres tables ici. Pourquoi la mienne ? »
    « Très franchement ? Tu avais l’air de t'ennuyer, seul, dans ton coin. Je suis venue t'apporter un peu de distraction. »

    Un peu de distraction...Elle n'avait pas tout à fait tort. Mais pas forcément pour les raisons qu'elle pensait. Certes, elle était magnifique, un regard perçant, des lèvres sublimes, un air sauvage. L'instinct masculin de Michael aurait fait n'importe quoi avec une femme pareil, mais... La distraction que lui apportait cette fille, n'était simplement physique, c'était un tout. Ses gestes, sa façon de parler, ses regards, ses soupirs, son tond, c'était un vrai spectacle et une vraie énigme.

    « Et puis mon petit jeu ne te plaît pas ? C’est pourtant l’occasion de se changer un peu les idées dans ce monde de fou… »

    Michael esquissa un petit rire. Cette fille avait décidément des phrases toutes faites. On aurait dit qu'elle sortait d'une vieille série B... La rousse accompagna soudain sa dernière phrase d'un clin d'oeil provocateur. Hum..ou plutôt d'un mauvais film porno, pensa finalement Michael. Il fût un temps où comme chaque homme, il serait déjà en train de s'envoyer en l'air dans les toilettes du bar, avec cette splendide inconnue. Mais, ce temps était aujourd'hui révolu et Michael était maintenant un homme de raison. Soudain, l'inconnue lui demanda à son tour son prénom. Leurs regards se croisèrent un instant. Il allait lui répondre lorsqu'elle croisa ses jambes sous la table, effleurant au passage de son pied, son mollet. Il la sentit déglutir.

    « Ce n’était pas intentionnel. » précisa-t-elle tout de suite en lui lançant un regard noir.

    Michael fronça les sourcils. Cette réaction était totalement inattendue. Cette fille venait lui faire du rentre-dedans en bon et du forme et maintenant elle s'offusquait d'un frôlement de jambes? Elle devenait de plus en plus intrigante. Jouant à présent machinalement, il posa sa dernière carte sur la table. La rouquine afficha alors un immense sourire. Michael sortit soudain de ses pensées. Eh merde, il avait perdu. Les jeux de hasard n'étaient vraiment pas son truc. Voyant l'air satisfait de son adversaire, il commençait à se faire un petit peu des cheveux. Qu'allait-elle lui demander? Les battements de son coeur s'accélérèrent légèrement et la rouquine fini par briser le silence.

    « Et si tu faisais tomber ta chemise ? J’ai l’impression qu’il fait un peu chaud par ici… »

    Michael échappa un soupir de soulagement et aussi un rire. Il ne savait pas pourquoi, mais il aurait du s'y attendre.

    « Si ce n'est que cela... » dit-il en riant.

    Il se leva de sa chaise et retira son tee-shirt, dévoilant son torse nu. Il attendit quelques secondes que la rouquine le détaille à son loisir puis se rhabilla. Elle rassembla les cartes et lui tendit en lui ordonnant de commencer la nouvelle manche.

    « Belle musculature. » suggéra-t-elle.

    Michael sourit.

    « J'ai aussi d'autres atouts. » dit-il en souriant.

    Elle coupa le paquet et Michael commença à distribuer les cartes.

    « Si je gagne cette partie, je veux savoir ton nom et pourquoi tu es là. » annonça-t-il fermement, comme un avertissement.

    La partie commença et Michael gagna la première bataille. Il espérait que cela annonce de bonnes choses.

    « Ah et je voudrais une autre bière aussi, puisque je n'ai pas pu finir celle-ci. »

    Se moquait-il d'elle? Peut-être. Elle avait peut-être gagné une manche, mais pas le jeu. De plus, la soirée n'était pas terminée. Elle avait encore tout le temps de le faire se déshabiller et il avait encore tout le temps d'apprendre qui elle était.

    « Quel est le but final de ce jeu? » demanda-t-il soudainement.

    Elle semblait ne pas comprendre la question.

    « Je veux dire, quel est l'objectif final de cette partie? A quoi je dois m'attendre lorsque l'on aura fini? Si je perds et...si je gagne? »

    La rousse ne répondit rien. Elle se contenta de sourire. D'un sourire machiavélique. Michael voyait qu'elle cachait quelque chose. La partie continua et s'accéléra. Les cartes s'abattirent de plus en plus vite. Malheureusement pour la jolie rousse s'était le paquet de Michael qui augmentait de volume. Il la voyait pousser des soupirs d'énervement.

    « Ce n'est qu'un jeu, tu sais. » suggéra-t-il pour tenter de la calmer.

    Cela ne semblait pas atténuer son énervement. Elle avait surement dû penser qu'elle n'aurait pas à répondre si vite à ses questions. Michael posa sa carte dernière carte, gagnante. La hauteur de son paquet ne faisait aucun doute.

    « Je crois que j'ai gagné cette fois. A toi de tenir ta promesse. Réponds à mes deux questions et n'oublie pas ma bière s'il te plait. »

    Cela n'avait vraiment pas l'air de lui plaire. Michael avait hâte qu'elle réponde.
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