THE LAST HOPE.
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I'm searching hard for a sign from heaven, but they've forgotten me here.

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I'm searching hard for a sign from heaven, but they've forgotten me here. Vide
MessageSujet: I'm searching hard for a sign from heaven, but they've forgotten me here. I'm searching hard for a sign from heaven, but they've forgotten me here. EmptyDim 15 Aoû - 2:31

Plus le temps passait, et plus je me sentais à ma place à Tijuana. J'avais toujours eu vaguement connaissance de la force mentale dont j'étais pourvue, mais jamais je n'avais eu l'occasion de la tester de manière aussi extrême. Les conditions étaient telles que notre humanité à tous étaient poussée à bout, les personnalités de tous mes concitoyens se révélaient avec clarté - les ombrageux au même titre que les trouillards. Tous s'exprimaient. Pas toujours très explicitement, mais d'une manière ou d'une autre la véritable nature de chacun finissait par être révélée. La mienne, en tout cas, n'avait pas mis longtemps à s'extirper de la cage mentale dans laquelle je l'avais précautionneusement enfermée des années durant, la laissant refaire surface de temps à autre, quand cela se faisait nécessaire. J'étais une survivante. Une de ces teignes pugnaces dont on ne peut jamais réellement se débarrasser. Une bête d'adaptation qui fait du milieu le plus hostile au monde un véritable terrain de jeu. Bon, très honnêtement, au début, je n'en menais pas large - comme tout le monde, au fond. Mais j'avais rapidement saisi que certaines de mes capacités et les connaissances que j'avais acquises tout au long de ma carrière de scientifique pourraient m'être d'un sérieux recours, ici bas. Je n'étais pas une lesbienne danseuse de cabaret ou une junkie de bas étage qui aurait dealé une fois de trop, comme certains cas que les communautés regroupaient. Non, rien en moi ne s'apparente à ces âmes en peine qui n'avaient pas prévu de passer leurs prochaines vacances à s'entre-tuer sous un soleil de plomb. De manière tout à fait ironique, je me faisais même parfois la réflexion que j'avais tout à fait la carrure pour supporter ce genre de situation, et qu'il aurait presque été dommage que je ne mette pas cette volonté de fer à profit d'une manière ou d'une autre. Ici, j'étais comblée. Mon caractère de cochon et mon excès d'assurance trouvaient enfin leur utilité.

Au fond, la vie est un passe-temps comme un autre, et je ne rejoindrais pas les rangs de ces mégères frustrées qui se plaignent que le divertissement qu'on leur offre n'est pas à la hauteur. Le spectacle des rues crasseuses de Tijuana en vaut bien un autre et, alors que certains redoutent l'inéluctable entracte, qui rôde aux quatre coins de la cité, je dois bien admettre que je l'attends presque, afin de pouvoir rejoindre ma chère Amber et profiter avec elle de la seconde partie, car je refuse à présent l'idée qu'il n'y en ait pas. Avant la mort d'Amber, j'étais agnostique. Depuis, je me suis convertie, en partie, au christianisme. C'est humain, je crois. Ce besoin de croire en l'après-vie. En une seconde chance. Une seconde partie.

Pour l'instant, cependant, je n'en étais qu'à la première partie, et mon instinct de survie extrêmement développé m'empêchait de passer à la suite trop rapidement. Tijuana offrait certaines richesses auxquelles je n'avais jamais réellement eu accès. La plus remarquable, celle citée précédemment, est donc l'opportunité de voir mes semblables sous leur véritable jour, sous leur forme la plus naturelle, la plus instinctive, la plus brutale, la plus bestiale. Leur émotivité est à vif, et je me nourris sans me lasser des sentiments qui transparaissent sur leurs visages tour à tour effrayés, inquiets, mélancoliques et colériques. Ici, les apparences ne servent plus à grand chose, nous les avons tous peu à peu oubliées. Sauf une, la plus importante : l'apparence du prédateur, que les plus avisés d'entre nous revêtent systématiquement quand ils sont en public. Alors que je sors en toute hâte de l'université, je prends d'ailleurs bien soin de revêtir ce que j'appelle mon masque d'impassibilité, cette expression figée que j'avais tendance à arborer naturellement déjà du temps où je vivais dans le Connecticut. J'avais convenu avec le chef de la communauté de l'Est d'un rendez-vous en toute discrétion dans un hôtel du coin. Jadis, l'équivoque d'une telle rencontre m'aurait fait sourire, mais en l'occurrence je n'envisage même pas l'ambiguïté de la chose. Tout en déambulant dans les rues de Tijuana, je garde ma main gauche fermement maintenue contre mon sac en bandoulière qui renfermait un bien fort précieux pour la transaction à venir, tout en scrutant attentivement chaque visage croisé ; ils sont peu nombreux en cette heure si matinale, mais j'aime me montrer excessivement prudente. Tandis que je passe finalement la porte de l'Hacienda je remarque que le soleil n'en a pas encore fini de se lever, et estime assez librement que je ne suis donc pas en retard.


Dernière édition par Jahzara Parkerson le Jeu 19 Aoû - 18:28, édité 2 fois
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Aahron J. Callaway
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Aahron J. Callaway


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• Citation : "I am the master of my fate: I am the captain of my soul. "

THE LAST HOPE
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MessageSujet: Re: I'm searching hard for a sign from heaven, but they've forgotten me here. I'm searching hard for a sign from heaven, but they've forgotten me here. EmptyDim 15 Aoû - 11:56

5h00. L'heure où le calme est a son apogée à Tijuana. L'heure où chaque paupière est encore close, ou chaque couteau est soigneusement rangé dans son étui. 4h30, l'heure du réveil pour Aahron Callaway. Enfin, le mot réveil était surement un peu trop gros. Dormir était devenu quelque chose d'impossible pour le Chef de l'Est. Dormir signifiait abandonner, se laisser vagabonder dans les rêves sans pouvoir se protéger des attaques externes. Dormir était dangereux dans cette ville. Alors chaque nuit, Aahron gardait toujours un œil ouvert, refusant de laisser Morphée entrer dans sa couche. L'eau n'était pas encore distribuée à cette heure-ci, il du alors ouvrir une gourde pour s'asperger le visage, et retirer les quelques résidus de sang qu'il n'avait pas réussi a nettoyer hier soir. Passant sa main sur son visage, ses traits étaient tirés, sa peau halée, et ses yeux cernés. La même gueule que pendant l'armée en soit. Enfilant un t-shirt et un jean rapidement, il sourit à la vue d'un de ses amis, avachis sur un matelas à coté de son sommier. Prenant la fine couette qu'il avait dégoté, Aahron la fit glisser sur son adjudant, et sortit enfin du Hangar de l'Est. Le soleil n'était pas encore levée, et le ciel violacé s'étirait le long de la ville et du désert. De là où ils logeaient, les membres de l'Est avait la chance d'être à l'extérieur de la ville, protégée des folies meurtrières de leur compagnons du Nord, ou du Sud. Et de là où ils logeaient, ils pouvaient facilement préparer des attaques sans être vu. Marchant pendant quelques minutes, il poussa la porte du Bohemio Bar, le vieux Joe l'attendant déjà. " Salut Joe, t'as ce que je t'ai demandé? " Fit-il en souriant, tout en s'approchant du comptoir." Toujours gamin...". Ressortant du bar avec une grande bouteille bien noire, Aahron la posa dans son sac, et reprit le chemin de la Communauté du Nord. En une bonne demie heure, il y serait, si aucun obstacle se mettait en travers de son chemin.

5h55. Le soleil finissait de se lever quand Aahron arriva enfin devant l'Hotel Hacienda. Un peu de retard ne faisait jamais de mal. Arme au poing, il poussa la porte décrépie du petit hôtel. Les rayons du soleil illuminait assez la pièce pour voir que la jolie Jahzara Parkerson était déjà là. Avachi dans un fauteuil de l'entrée, les jambes croisées,elle tripotait une mèche de cheveux. On aurait pu croire à un rendez vous amoureux des plus banale, une femme, un homme, un hôtel. Mais il n'en était rien. Déposant son sac sur un autre fauteuil, le visage d'Aahron se décrispa, et il esquissa un mince sourire." Mlle Parkerson " Il ne l'avait rencontré qu'une fois, et par politesse, il préférait garder un certain...professionnalisme. Sortant la bouteille de Joe de son sac, il la lança à la jeune femme " Café chaud.Un petit supplément, ça ne fait jamais de mal, non?" Fit-il, un brin ironique. S'asseyant ensuite dans le fauteuil, le Chef de L'est retrouva subitement son sèrieux. Avec l'échange qu'ils allaient faire, il ne valait mieux pas rire. " Passons aux choses sérieuses."
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MessageSujet: Re: I'm searching hard for a sign from heaven, but they've forgotten me here. I'm searching hard for a sign from heaven, but they've forgotten me here. EmptyJeu 19 Aoû - 15:36

Pas de Callaway en vue en entrant dans l'hôtel. Tant mieux, j'aimais assez l'idée d'être en avance, c'est assez idiot en soi mais cela me donne comme une impression fugitive de maîtriser la situation. Avoir le contrôle. Une idée fixe dont il aurait mieux valu que je me débarrasse. Ici bas, il est difficile de contrôler quoi que ce soit. Laissant un laconique soupir las s'échapper d'entre mes lèvres, je me laisse nonchalamment choir sur un des fauteuils de l'entrée et entreprend de passer en revue la déco de la salle. Les lieux sont quasiment vides, à l'exception de la présence douteuse de trois pelés et un tondu, qui sont sûrement ici pour passer le même genre de marché que ma noble personne. C'est à peine s'ils me remarquent d'ailleurs, tant ils semblent absorbés par leurs propres affaires. Cela vaut mieux, au fond. Machinalement, je fais jouer une mèche de cheveux entre mon index et mon majeur de la main droite, ce qui n'était pas une très bonne idée vu la rapidité avec laquelle ils se salissaient ici, mais au diable les varices ; il m'en faudrait plus pour abandonner mes vieux tics. Sans avoir le temps de ne serait-ce que perdre patience, la porte de l'hôtel s'ouvre une nouvelle fois pour laisser entrer le chef de l'Est. Un indicible sourire vient se glisser sur mon faciès imprévisible tandis qu'il me salut avec politesse. « Mr. Callaway. » articule-je sur le même ton, en accompagnant mes mots d'un léger mouvement de tête. « Je vous autorise à m'appeler Jahzara pour le reste de notre échange, si cela ne vous dérange pas bien sûr ; mon nom de famille, ici, sonne étrangement à mes oreilles. » Depuis combien de temps n'avait-on pas usé de mon patronyme pour me désigner ? Je n'aurais su le dire avec certitude. La plupart des personnes que je côtoyais dans ma Communauté ne s'embarrassaient pas de formalités superflues, et si certains tenaient à conserver avec soin cette précieuse civilité qui nous caractérisait jadis, ils restaient en minorité. En outre, mon nom de famille évoquait trop mes racines à mon goût pour que son emploi demeure sans effet sur mes humeurs.

Surprise, mais positivement surprise, j'attrape au vol la bouteille lancée par le sculptural Aahron Callaway, et mes yeux se font brillants tandis je la débarrasse de son bouchon. « Huum vous, vous savez comment faire plaisir aux femmes caféïnophiles. » commenté-je, une pointe de ce sarcasme que j'aimais tant dans la voix. Pleine de nostalgie, je profite quelques secondes de l'odeur qui s'échappe de la bouteille avant de porter le goulot à mes lèvres. Certes, ce n'était pas aussi agréable qu'avec une tasse, mais j'apprenais à me satisfaire de peu. Quatre gorgées plus tard, je m'essuie la bouche du revers de la main -toute ersatz de féminité m'avait quittée depuis bien longtemps- avant de reporter mon attention sur mon partenaire d'affaire qui cherche à en venir à la raison de cet entretien particulier. « Bien. » Déterminée, je fais basculer mon sac en bandoulière pour le poser sur les genoux et l'entrouvrir afin d'en montrer le contenu empaqueté à mon interlocuteur. « J'ai ce que vous désirez à l'intérieur. Je suis allée au plus simple, et je n'ai pas utilisé exactement les mêmes... ingrédients que d'habitude, ne souhaitant pas y laisser de trace reconnaissable qui permettrait de remonter jusqu'à moi. Je n'ai aucune idée de ce que vous comptez en faire, et ça ne m'intéresse pas plus que cela, seulement j'aimerais savoir si vous disposez de personnel confirmé qui puisse utiliser ce petit bijou correctement. C'est pas de la camelote, et un accident est si vite arrivé... » Mes fines lèvres ambrées s'étirent un sourire discrètement amusé, avec quelque chose de vaguement carnassier dans le rendu final. Le fait est que la situation n'est absolument pas si drôle que ça, et, plutôt experte dans ce domaine, j'étais bien placée pour savoir que les accidents de ce style étaient très nombreux déjà dans le Nord, surtout avec des bombes artisanales. Je n'aurais pas su dire ce qui me tiraillait le plus. Était-ce de savoir que des personnes plus ou moins inexpérimentées allaient faire joujou avec qui me faisait craindre pour leur vie, ou était-ce cette peur de voir mon cher travail de ces derniers jours réduit à néant dans un malheureux dérapage ?
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