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Sujet: L. KAUFFMAN | we build our own world. Dim 1 Aoû - 23:20
LEWIS REGINALD KAUFFMAN
"It is better to be violent, if there is violence in our hearts, than to put on the cloak of nonviolence to cover impotence."
Identity Card
Age Vingt-six ans. Lieu de Naissance New York, NY, USA. Catégorie: 4. Raison de son Envoi au Sud : Il a été jugé coupable d'homicide involontaire et de délit de fuite ayant causé la mort de deux personnes. Communauté: Solitaire. Traits de Personnalité: ( adjectifs) Calculateur - Posé - Discret - Rancunier - Extrême - Manipulateur - Arrogant - Futé - Déloyal
entre le paradis et l'enfer, il y a la vie.
« On devrait sortir. » Caressant le dos victime de soubresauts de sa petite amie depuis une bonne demi-heure, Lewis se redressa pour la forcer à quitter sa position prostrée. « Je ne me sens pas d’humeur. » « Je ne pense pas que rester ici à te morfondre sur cette histoire t’aidera. Je n’aime pas te voir dans cet état. » « Excuse-moi… Je… Je suis vraiment stupide de pleurer sur le divorce de mes parents alors que toi tu traverses des épreuves encore plus difficile ! » Mellie vint se pelotonner dans les bras du jeune homme. « Je suis une idiote, je ne te mérite pas. » « Arrête tes bêtises, » sourit Lewis en soulevant tendrement son visage vers le sien. « Tu es la fille parfaite pour moi, Mellie Sullivan. » Il la laissa l’embrasser et, l’agrippant par les cuisses, la fit se lever en même temps que lui. La jeune fille ne broncha pas, signe qu’elle s’était décidée à accepter sa proposition et à prendre l’air, histoire de se changer les idées.
« Quand est-ce que tu vas chez le coiffeur ? » « Pourquoi ? » « Parce qu’ils sont trop longs, ça fait négligé. » « Ca ne t’empêche pas de les tripoter depuis tout à l’heure… » Lewis arqua un sourcil amusé, s’autorisant momentanément à quitter la route des yeux pour gratifier sa douce d’une grimace impossible à interpréter mais au potentiel comique impressionnant. Mellie éclata de rire sans pour autant ôter sa main de la nuque de son petit ami. « C’est parce que je dois avoir un petit côté masochiste. » « Ouah, tu m’intéresses là. » La jeune fille partit à nouveau dans un rire alors qu’elle détachait sa ceinture pour venir se blottir tout contre l’épaule de Lewis. « Ca n’est pas très sûr ce que tu fais là. » « Relax. Qu’est-ce que je risque ? Tu es le meilleur conducteur que je connaisse et notre prochaine destination est à un bloc d’ici. » Le regard qu’elle lui lança persuada Lewis qu’elle n’avait pas tort et il laissa couler, prenant tout de même la précaution de réduire sa vitesse. Ne jamais trop avoir confiance en soi et en les circonstances était un conseil que son père lui avait prodigué à maintes reprises. Etant donnée la situation dans laquelle se trouvait le patriarche Kauffman au même instant, il était sans doute peu avisé de se remémorer toutes les leçons de vie qu’il avait pu lui dispenser, toutefois elles demeuraient ancrées dans l’esprit du jeune homme.
Ses craintes s’avérèrent infondées puisque moins de deux minutes plus tard, il coupait le moteur de sa berline devant l’un des nombreux bars branchés de New York. « J’aurais dû me changer avant de sortir, je vais me faire refouler, » persiffla Mellie en repassant du plat de la main sa petite robe vintage pourtant du plus bel effet. « Tu es magnifique là-dedans. Et puis tu es avec moi, tu pourrais être vêtue d’un sac poubelle et avoir quand même t’as place dans le carré VIP. » « Merci de me rappeler pourquoi je t’ai choisi. » Elle lui lança un clin d’œil séducteur avant de le tirer à l’intérieur. La peine de voir ses parents se déchirer n’avait finalement pas demandé énormément d’efforts pour s’envoler.
« Sérieusement ?! Tu vas prendre sa défense alors que c’est elle qui a commencé ? » « Calme-toi. Ca ne vaut pas le coup de s’enflammer, vraiment. » « Garce. Attends que je la revois sans son gorille de mec et ses girafes d’amies, je lui ferais raser les murs ! » « Seulement les murs ? » Lewis passa un bras autour des épaules dénudées de Mellie et la serra contre lui. En fin de compte, cette petite sortie n’avait pas eu l’effet escompté. Emportée par une dose un peu trop conséquente d’alcool, la jeune Sullivan avait fini par démarrer au quart de tour lorsque son ancienne « meilleure amie pour la vie » était venue faire démonstration de tout ce qu’elle avait gagné depuis le temps qu’elle ne l’avait pas vue. « Je ne comprends pas comment j’ai pu être amie avec ça. » « L’évolution, tu sais… Toutes tes anciennes camarades n’ont pas eu la chance de finir belle et intelligente. » Il marqua une pause alors que le voiturier lui rendait ses clés. « Fort heureusement, d’ailleurs, car je ne sais pas ce que j’aurais fait si j’avais eu le choix de la marchandise. » En guise de réponse, il reçut un violent coup de poing dans l’épaule. « Ca c’est pour m’avoir traitée de marchandise. » Puis deux mains vinrent se perdre autour de son cou tandis que Mellie se hissait sur la pointe des pieds pour l’embrasser avec une fougue qui devait beaucoup aux différents cocktails qu’elle avait bus. « Et ça c’est parce que je suis belle et intelligente aux yeux du meilleur petit ami du monde. »
« Mellie ? » Dérangé par un chatouillement désagréable dans la gorge, Lewis toussa violemment, projetant une pluie rougeâtre sur le dossier de son siège. « Mellie ?! » « Je ne pense pas qu’elle puisse te répondre, » railla une voix qui lui était familière. « Qui… Que… Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Ses yeux étaient bien ouverts et, pourtant, il ne parvenait pas à discerner l’environnement alentour. « On vous le dit et vous le répète qu’il faut être prudent en voiture. Ne pas boire, mettre sa ceinture, respecter les limitations… » « J’ai eu un accident ? Mais… » Il porta une main à son front, qui redescendit couverte de sang. « Mais je n’ai pas bu. Je ne bois jamais quand je cond… » « Vraiment ? Il faudra dire ça au type qui analysera ton sang, alors, même si je doute qu’il te croit. » « Qu’est-ce que vous m’avez fait ? » Sa voix était plaintive ; il avait beau retrouver peu à peu ses moyens, il ne comprenait pas. « Juste une petite injection de rien du tout, tu ne sentiras ses effets que jusqu’à ce que la police arrive. Ils ne devraient plus tarder d’ailleurs. J’ai juste le temps de t’expliquer vite fait le scénario. » « Mellie… Je… Où ? » Une puissante poigne l’attrapa par le col et le souleva d’un point A à un point B qu’il n’arrive pas à situer. Cependant, une chose était certaine, il était encore dans la voiture. « Tu commences à me gonfler avec ta Mellie. Regarde. » L’homme sans visage alluma les phares de la voiture qui illuminèrent le corps désarticulé et baignant dans une mare de sang de la brunette, quelques mètres plus loin. Lewis eut un mouvement de recul suivit d’une pulsion qui lui fit ouvrir la portière, ce que son bourreau ne lui autorisa pas. « Ca ne servirait à rien de descendre, crois-moi. Ils ont déjà toutes les preuves qu’il leur faut. » « Pourquoi ? » se lamenta Kauffman, ne démontrant plus la moindre résistance, les larmes lui montant aux yeux. « J’allais y venir ! T’es franchement aussi bête que ton père quand tu t’y mets… Cet enfoiré de Reginald qui ne veut pas crever. » Cette voix. Il la connaissait. « Je disais donc… Ah oui. Elle m’a dit de ne pas tout te dire, au cas où tu décides de tout balancer mais je te connais, tu ne diras rien, donc je peux bien te balancer quelques os sur lesquels réfléchir quand tu te retrouveras en taule, hein ? » « Elle ? » « Oh, non, ne joue pas au plus malin, je ne vais quand même pas te dire qui veut ta peau. Même s’il ne faut pas avoir fait de trop longues études pour en avoir une idée… » « Est-ce que tu peux me rendre un service et m’achever ? » « Hein ? » « Je sais… » Une larme roula sur sa joue alors que des flashs, des visages, lui revenaient en mémoire. « Je sais pourquoi elle fait ça, Oncle Archie. » Visiblement pris au dépourvu, le visage de l’agresseur se figea. « C’est ma faute, j’aurais dû me brouiller avec lui il y a des années pour qu’il m’enlève de son testament, c’est ça ? Cela aurait été plus facile pour elle de s’accaparer l’entreprise… Mais elle aurait pu simplement me demander. En me menaçant avant, elle aurait pu avoir ce qu’elle voulait… Pourquoi est-ce qu’il a fallu qu’elle mêle Mellie à tout ça ? Elle n’avait rien fait, ça ne la regardait pas… » « J’imagine qu’elle n’a pas supporté de ne plus être la seule femme de ta vie. » « Achève-moi, maintenant, Oncle Archie… » « J’ai bien peur que ça ne fasse pas partie du plan, petit. Tu vois, si tu meurs, toutes tes parts vont être revendues aux autres actionnaires et l’argent obtenu versé à une organisation caritative, comme ton père, mon très cher frère, l’avait décidé. Alors que si tu finis derrière les barreaux, c’est elle qui récupère le jackpot. Alors, non, désolé, tu restes en vie et tu écopes d’au moins quinze ans. C’est ce qui est prévu. » « Devine quoi ? » Lewis asséna un puissant coup de coude dans le nez de l’homme encagoulé avant de mettre le contact. « J’emmerde votre plan ! » Il démarra en trombe, tant et si bien que son oncle bascula par la portière, se retrouvant sur l’asphalte sans qu’il n’ait eu le temps d’hurler le moindre « petit enfoiré ! ».
Deux heures plus tard, la berline noire du jeune Kauffman était retrouvée au fond d’un fossé, son conducteur, visiblement sous l’emprise d’alcool, ayant quitté la route. De nombreuses traces de sang à l’intérieur de l’habitacle et sur le pare-choc avant prouvèrent qu’à cause de sa conduite irresponsable, il avait causé la mort de sa passagère ainsi que d’un piéton. Lewis Kauffman ne se défendit pas lorsque les ambulanciers l'emmenèrent, il ne dit pas un mot aux policiers pour attester le contraire des faits. A quoi bon ? Même s'il s'en sortait, il n'avait plus rien.
le hors jeu
PseudonymeHowling Mad Corpsie. AgeBientôt la majorité universelle, aouch. Présence sur le forum (.../7):Régulière pour les RP, tous les jours pour les passages. Où avez vous connu le forum?Sur Bazzart la première fois, puis par une petite voix bienveillante. Comment le trouvez vous?Extrêmement soigné tant au niveau du design que du contexte et des informations de jeu, j'adhère ! Célébrité utilisée : Joseph Gordon-Levitt. Règlement signé?Affirmatif.
Dernière édition par Lewis Kauffman le Lun 9 Aoû - 2:05, édité 9 fois
Lewis Kauffman
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Dim 1 Aoû - 23:20
entre le paradis et l'enfer, il y a la vie (suite).
Un crissement de pneu strident tira Lewis de son sommeil. Chaque jour la même rengaine. Il mettait un temps fou à s’endormir, se tournant et se retournant sans cesse dans l’espoir souvent vain de trouver les bras de Morphée ; et lorsqu’il parvenait enfin à fermer les yeux, les images de l’accident lui revenaient. Foudroyantes, terrifiantes, saccadées. Sur le dos, une main écartée et l’autre sur son ventre, il contempla le plafond immaculé de son regard embrumé par la fatigue. Il n’avait pas bougé d’un poil depuis près de trente-six heures. Toujours dans la même position, toujours à fixer le ciel, ne cillant que très occasionnellement. Le bruit d’une porte qui s’ouvre n’attira même pas son attention, encore moins sa curiosité. Il eut envie de se couvrir le visage des mains pour éviter tout contact visuel avec la nouvelle venue – ce qu’il n’avait eu de cesse à chaque fois que cette dernière prononçait un mot, ne souhaitant pas le moins du monde partager une conversation – mais il n’esquissa pas le moindre mouvement, sachant pertinemment que, d’une, cela ne servait à rien, de deux, il n’avait plus besoin de se rappeler que l’un de ses bras était entravé par des menottes.
« Comment va notre blessé aujourd’hui ? » L’infirmière le regarda un instant, une lueur d’espoir dans les yeux à l’idée qu’il lui réponde. Mais rien. Pas même un sourcillement ne trahit la moindre émotion chez le patient. La jeune Riviera garda tout de même son sourire, gardant sa fraîcheur envers et contre tout. « Il fait un peu chaud, non ? Vous voulez que j’ouvre la fenêtre ? » Toujours aucune réaction. « Qui ne dit mot consent, n’est-ce pas ? »
Lewis ne broncha pas lorsqu’elle mit ses paroles à exécution ni quand elle attrapa le plateau repas qu’une autre infirmière apporta, il ne remarqua pas les nombreux coups d’œil qu’elle lança dans le couloir avant de refermer la porte précautionneusement. La jeune femme s’approcha du lit et s’empara du poignet attaché de Lewis. « Qu’est-ce que vous faîtes ? » articula-t-il, la bouche pâteuse par manque de pratique. Au bout d’une minute, elle se recula, lui laissant le champ libre pour constater qu’il était désormais libre de ses mouvements.
« Je risque ma place. » Elle se redressa, une moue au coin des lèvres qui se transforma bientôt en un sourire. « Mais ça en vaut la peine puisque j’ai enfin l’opportunité d’entendre votre voix ! » Lewis lâcha un soupir en massant son poignet endolori par une trop longue inactivité. « Vous êtes consciente que, même si je le voulais, je ne peux pas m’enfuir ? » Il se redressa maladroitement, grimaçant à cause d’une douleur lui vrillant la tête et la colonne vertébrale. L’infirmière s’empressa de lui venir en aide et, malgré les réticences du blessé, lui servit de soutien pour s’asseoir sur le rebord du lit, le plâtre encerclant sa jambe droite effleurant le sol carrelé. « Je veux juste rendre votre convalescence plus supportable, je ne vous encourage pas à fuir les autorités… » Elle laissa sa phrase en suspens, comme peu certaine de vouloir continuer. « … ‘Une fois de plus’, c’est ça que vous voulez dire ? » « Je… Non. Ce que vous avez fait pour arriver jusqu’ici ne regarde que vous. Je suis là pour vous soigner, pas pour vous juger, Lewis. » « Mais vous ne pouvez pas vous empêcher de le faire, n’est-ce pas ? » Il tourna la tête pour ne plus lui faire face, se condamnant à nouveau au silence le plus total. Deux longues minutes passèrent sans qu’un bruit ne se fasse entendre. L’infirmière brisa finalement la glace en se rapprochant de lui et posant une main réconfortante sur le bras du jeune homme. « Je souhaite juste vous aider, je ne me permettrais pas d’agir autrement avec vous qu’avec mes autres patients juste parce que vous êtes arrivé avec une menotte au poignet. » « Vous voulez me rendre service, hein ? » répliqua-t-il sur un ton sec, se retournant sur elle avec une moue agacée. « Arrêtez votre baratin de bonne samaritaine et aidez moi plutôt à aller dans la salle de bain, que je puisse enfin retrouver un semblant de virilité en pissant comme un homme ! »
La jeune femme, prise au dépourvu, eut un mouvement de recul avant de finalement accéder à sa requête en le prenant par le bras avec une douceur qu’il ne méritait pas. Elle l’amena jusque devant les toilettes puis sortit, attendant juste derrière la porte au cas où il rencontrerait un quelconque problème. Quelques longues minutes plus tard, la porte se rouvrit sur un Lewis contrit et le visage fermé. « Merci, » lâcha-t-il quand il fut de retour sur son lit. Il perdit son regard dans le vide un instant avant de le reposer sur l’infirmière. « C’est quoi votre nom ? » « Tyra, » répondit-elle sur un ton bienveillant, un sourire soulagé illuminant ses traits. « Merci pour tout, Tyra. » Son visage à lui ne démontrait aucune reconnaissance, il était toujours neutre, les lèvres pincés. Il se détourna et, dans une suite de mouvements manquant de fluidité, il remit la menotte à son poignet. « Laissez-moi maintenant. » « Mais… » L’expression de l’infirmière changea du tout au tout, se fermant et exprimant désormais une profonde tristesse. Cependant, elle ne chercha pas à poursuivre. Il avait décidé d’en rester là. Ils avaient déjà fait beaucoup d’efforts, tous les deux, elle devrait se contenter de cela pour aujourd’hui. « Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous savez sur quel bouton appuyer. »
Lewis hocha la tête si discrètement qu’il ne fut pas sûr qu’elle le remarquât. Une fois la porte refermée et la chambre plongée dans le silence le plus total, il se recroquevilla sur lui-même, en position fœtal, sa seule main de libre s’agrippant fermement aux draps. Un frisson lui parcourut l’échine, malgré la chaleur étouffante, alors qu’une larme de crocodile se formait au coin de son œil..
« Tu veux bien me donner un coup de main ? » « D’accord. Qu’est-ce que tu fais avec ça ? Euh… T’es malade ?! Non ! Hors de question ! » « Fais pas ta mijaurée, s’il te plaît, je sais que tu as fait pire. Je ne te demande pas la lune, juste un petit coup rapide… ! » « Je t’ai dit non ! Ne compte pas sur moi pour t’aider avec ça, pigé ? Je ne veux même pas en entendre parler. Débrouille-toi… » « Ecoute, si je pouvais le faire moi-même, crois-moi, je le ferais ! »
Devyn et Lewis se fixèrent pendant une interminable minute. Ce devait être là la plus longue conversation qu’ils avaient eue depuis qu’ils faisaient route ensemble. Il fallait dire que les deux protagonistes n’étaient pas les résidents les plus bavards de Tijuana, loin de là. S’il ignorait les raisons du mutisme de la jeune Loomis – en dehors de ce qu’il avait pu constater lors de son « sauvetage » - Lewis avait eu largement le temps d’apprendre à se taire et à ne plus parler de lui. En franchissant la frontière entre le Nord et le Sud, il y avait un an de cela et les menottes aux poignets, il s’était juré de survivre de la meilleure façon qu’il soit ; pour y arriver, il était clair que ses paroles devaient désormais lui servir à parvenir à ses fins et non à déblatérer sur sa vie passée. Il devait aller de l’avant, être constamment sur ses gardes et faire tout son possible pour connaître les coins les plus intéressants de la ville. Il n’avait pas songé aux répercussions que pourrait avoir son geste quand il était venu en aide à la jeune fille, il l’avait fait d’instinct, et si depuis lors il n’y voyait que des inconvénients, il s’était dit que pour une fois elle pourrait lui être utile. Sauf qu’elle ne semblait pas d’accord.
« Je ne te demande pas le diable, si ? » Kauffman passa une main sur son visage tout en resserrant l’étreinte de son poing autour d’un couteau aiguisé. « Tu me demandes de te charcuter ! » « Juste une petite coupure au bras, ça ne va pas me tuer. » « Et si je te rate ? Si je ne sens pas ma force et que je te tranche un tendon ou une artère ? » Devyn se recula alors que Lewis faisait un pas dans sa direction. « Pourquoi tu veux faire ça au juste ? » « Tu veux en entendre parler, maintenant ? » Lewis arqua un sourcil tandis que le reste de son visage était toujours aussi neutre. La rouquine leva les yeux au ciel avant de tourner les talons dans un soupir. Non sans un râle d’agacement, il la rattrapa par le bras et la força à se retourner. « Je te le dis si tu me promets de le faire. » Il prit sa main dans la sienne et y déposa le manche du couteau avec un air entendu. Le regard de Devyn passa de son visage au couteau puis de nouveau à son visage. Il aurait bien été incapable de savoir ce qu’elle pensait à cet instant précis, mais elle paraissait décidée ; il ne devait pas laisser passer cette occasion. Il inspira un grand coup, présentant son bras juste devant lui, alors qu’elle tenait la lame à quelques centimètres de sa peau. Bien. Tout allait se passer sans encombre. Il avait déjà vécu pire et connaîtrait sans aucun doute plus vive douleur à l’avenir.
« Alors ? » réclama Devyn, visiblement prête et concentrée. « C’est pour Tyra, tu s… AÏE ! » « Oh mon dieu ! » Le geste fut si rapide et imprévisible que Lewis ne le vit pas venir. Il ne sentit pas immédiatement la souffrance physique, il eut d’abord le temps de tituber avant de baisser les yeux sur l’entaille que la rousse venait de lui faire. Son bras était intact, pourtant, il pouvait voir du sang sur sa main. « Oh mon dieu ! » répéta Loomis alors qu’elle continuait de reculer, s’éloignant de sa victime. « Je suis désolée ! Je ne sais pas ce qui m’a pris, c’est juste parti comme ça… » « Comme ça ? COMME CA ? » Ca y était, il avait trouvé l’origine des traînées rouges en soulevant le bas de sa chemise. « Tu m’as ouvert le ventre ! »
« Vous n’avez pas fini d’hurler comme ça ? C’est quoi ? Une invitation à venir vous faire détrousser ? » Le duo se tourna d’un même mouvement vers la silhouette qui les fixait, mains sur les hanches. « Je… Je crois que j’ai besoin d’aide, » articula péniblement Lewis en exhibant ses mains maculées de sang à Tyra sans tenir compte de Devyn qui venait de lâcher l’arme du délit. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » La nouvelle venue s’avança vers lui et releva la chemise du jeune homme pour constater la blessure elle-même. Elle jeta un regard condescendant en direction de la rouquine puis amena Lewis jusque sur la chaise la plus proche. « En fin de compte, je ne veux même pas savoir. » « Tu vas m’aider, hein ? » « Non, je vais te laisser te vider de ton sang… » Lewis leva la tête pour vérifier si elle était sérieuse ou non puis esquissa une ombre de sourire lorsqu’elle poursuivit. « Bien sûr que je vais te réparer. » « Parce que tu es une infirmière ! » Son sourire s’élargit et il lança un coup d’œil vers Devyn qui détourna instantanément le regard. « Je t’ai déjà dit d’arrêter avec ça. » Tyra fouilla dans son sac pour en extirper une bande et une bouteille de whisky. « Oh, excellent, j’aurais bien besoin d’un remontant. » Elle ôta le bouchon en levant les yeux au ciel. « Tu as besoin de beaucoup de choses, j’ai l’impression. » « Disons que je fais de mon mieux pour ne… Bordel de merde ! » Le jeune homme se redressa d’un seul coup, comme victime d’un violent choc électrique. « Oups, j’aurais dû préciser que ça allait piquer. » Il la regarda panser sa plaie fraîchement désinfectée au pur malt, ne ressentant la douleur que de très loin, puis posa une main sur son bras quand elle eut terminé. « Merci. » « Il n’y a pas de quoi. » La belle brune se releva, rangea ses quelques affaires et s’apprêta à partir. « Attends ! » Kauffman releva la tête sur Devyn qui se tenait désormais juste à côté de lui, comme vérifiant que sa petite erreur – qui était moins sa faute que celle de Lewis – avait bel et bien été réparée. Il lut sur son visage qu’elle s’en voulait mais ne trouva pas la force de lui exprimer qu’il ne lui en voulait pas. Tyra s’était retournée, elle aussi, et les regards des deux jeunes femmes pesaient désormais sur lui. « Pourquoi tu ne resterais pas avec nous ? » Il sentit Devyn se crisper alors qu’elle lui jetait un regard furieux mais ne s’en formalisa pas puisque Tyra s’arrêta et déposa son sac à ses pieds. « J’imagine que ça ne me coûte rien de faire un peu de chemin avec toi… » Lewis lui sourit, d’un sourire presque franc, puis la regarda s’éloigner dans la pièce adjacente, sûrement pour préparer son lit pour la nuit.
« C’est une infirmière, elle sait soigner les gens, c’est un atout non négligeable, » se justifia-t-il en se retournant sur Devyn, qui fixait ses chaussures, les traits tirés. « Quoiqu’il ait pu se passer entre vous deux, il va bien falloir enterrer la hache de guerre. » « Ca ne risque pas d’arriver. » « Je sens que les prochaines semaines vont être très agréables, alors, » railla-t-il en baissant la tête à son tour. Et, à nouveau, le silence les enveloppa alors que la jolie rousse s’éloignait de son côté, le laissant seul, sur sa pauvre chaise, ses doigts jouant maladroitement sur son pansement.
Dernière édition par Lewis Kauffman le Mar 10 Aoû - 17:23, édité 9 fois
Tyra Riviera
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Dim 1 Aoû - 23:30
Devyn Loomis
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Dim 1 Aoû - 23:30
Lewis-chou Huuuu C'est trop beau aussi par ici
Lewis Kauffman
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Dim 1 Aoû - 23:33
My girls
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Dim 1 Aoû - 23:34
Ta citation me rappelle l'Agence Tous Risques, quand Hannibal essaye de convaincre Barracuda d'arrêter son délire de non-violence. Bref, Joseph Gordon-Levitt, et les photos choisies, ça ne laisse présager que du bon et j'ai hâte de voir la suite. Bienvenue. (:
Benjamin O'Neill staff •
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Dim 1 Aoû - 23:39
Arthur Inception *_* Bienvenue Corpsette
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Dim 1 Aoû - 23:40
Soeur de siiiigne Fioulala vous voir toutes les trois là ça fait quelque chose Puis toi en Joseph quoi
Lewis Kauffman
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Dim 1 Aoû - 23:42
Jahzara ~> Tu ne peux pas imaginer à quel point cela me touche que quelqu'un relève que je cite plus Hannibal que Gandhi Et je vais tâcher de faire honneur à ma première impression alors
Merci à vous deux
JUMELLE DE SIGNE (tu vois, je suis là, comme tu te posais la question )
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Dim 1 Aoû - 23:45
Bienvenue sur le forum Corpsie ( comme la Corpsie qui fait de supers avatars de gens pas trop trop connus? (L)) et merci de ton inscription! Bon bah voila je peux mourir en paix quelqu'un a pris Joseph GL (L) Bonne chance pour ta fiche, tu as donc 5 jours! S'il te faut un délai, demandes le
Invité Invité
Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Dim 1 Aoû - 23:52
Ahah je dois avouer que mes connaissances en matière de Ghandi sont plutôt limitées, mais en contrepartie j'ai été élevée avec en fond sonore "L'Agence tous risques, c'est vraiment... La dernière chance du moment !" *au taquet* Te mets pas trop la pression mais effectivement j'ai dans l'idée que ça va être bon tout ça et dans le cas inverse je serais très déçue. *maggle*
Corpsie. Comme Corpse Heart ? Si oui je te suis genre éternellement reconnaissante pour tous les gifs et avatars d'Anton Yelchin sur lesquels j'ai pu baver des heures durant. Si non... Ben je suis certaine que je trouverais d'autres raisons de t'être reconnaissante, on va y travailler.
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Dim 1 Aoû - 23:57
Quueeee je suis contenteeeee de te voir là (héhé )
Et oui c'est bien cette Corpsie là, la seule et unique
Lewis Kauffman
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Dim 1 Aoû - 23:59
Merci, B&S ! J'ignore si mes avatars sont supers mais les personnalités peu connues, c'est définitivement moi J'attendais une bonne occasion de reprendre JGL, qui manque cruellement dans le monde RPgique
Jahzara(tu as un pseudo un peu moins formel que je puisse utiliser ? ) ~> Je vis et respire The A-Team depuis approximativement six mois donc merci d'exister, je tâcherais tout de même de ne pas mettre trop d'allusion à ce sujet ici (parce que le fangirlisme peut énerver, j'en ai conscience )
Et c'est bien moi, oui Tu aimes l'Agence Tous Risques ET Anton ? Diantre, tu viens de monter une bonne dizaine de marches d'un coup sur l'échelle de mon estime
Unique, parce qu'on n'en voudrait pas deux comme moi
Invité Invité
Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Lun 2 Aoû - 0:08
Han ce nom de famille ... ma prof de math me poursuit sur les forums xD
Bienvenue ici quand même =P! Bon courage pour ta fiche ^^
Invité Invité
Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Lun 2 Aoû - 0:08
Oula oui j'ai des tas de pseudo, là est bien le problème. (x Tu peux m'appeler Jahz, ça t'économisera quelques efforts. Sinon asthenia ou eagle, à toi de voir, c'est ceux que j'utilise en ce moment. L'Agence Tous Risques pour moi ça remonte à bien longtemps, et honnêtement je n'ai qu'un souvenir très vague des épisodes que j'ai pu regarder, mais en voyant le film l'autre jour ça m'a rendue nostalgique et je me suis dit qu'il fallait vraiment que je m'y remette. *-*
Je suis dingue d'Anton. *bave* C'est tout à fait mon genre de type. Grr rien que d'y penser je suis toute chose. --->[ -] Mais on ne le voit jamais sur les rpgs, ça me tue errf. Mais je suis contente de grimper si rapidement ces marches, d'habitude ça me prend énormément de temps. *va peut-être arrêter de flooder dans les fiches de présa tout de même*
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Lun 2 Aoû - 0:11
Non. Unique parce qu'on en trouve pas deux adorables comme toi (quoi ? ça fait longtemps que je t'ai plus vu, j'ai le droit )
Devyn Loomis
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Lun 2 Aoû - 0:21
I'M WORRIED
C'était trop tentant
Lewis Kauffman
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Lun 2 Aoû - 0:26
Eagle (ça fait Eagle Eye, j'aime bien ) ~> Avec du recul (et si on passe le fait que ça a un peu vieilli), c'est encore meilleur Mais je ne suis pas très objective puisque je suis amoureuse de Murdock (version ciné et version série )
Je crois ne l'avoir vu que trois fois en RP... dont deux fois joués par moi-même Alors qu'il est si chou et inspirant Je récompense les gens qui ont des goûts semblables aux miens, c'est-à-dire excellents (et tu as raison, je ne voudrais pas être mal vue dès mon arrivée et être cataloguée comme floodeuse compulsive non plus )
Lolote, grande folle
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Lun 2 Aoû - 14:37
CORPSIE bienvenue et bonne chance pour ta fiche
Lewis Kauffman
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Jeu 5 Aoû - 22:54
*Une décennie plus tard* LANIIIE Merci
EDIT : je pensais avoir le temps de terminer tout avant la date limite mais je m'aperçois que je n'ai pas tant le temps que ça, serait-il possible d'avoir un petit délai ? Je devrais normalement avoir fini ce week-end. Merci
Lewis Kauffman
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Mar 10 Aoû - 17:20
Désolée du retard dans les anecdotes mais j'ai terminé, normalement
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Mar 10 Aoû - 17:33
Dis donc, vous nous faites des personnes supers intéressants vous trois? xD J'ai adoré l'anecdote avec le coup de couteau dans le ventre, ainsi que les autres bien sur! L'évolution du personnage risque d'etre intéressante! Rien a dire au niveau de l'expression Je te valide avec plaisir!
Tu peux donc d'ores et déjà aller te créer un topics de liens, flooder, ou rp si tu veux ( il y a deja un rp de libre donc ) Ton avatar va etre pre-reservé et il sera entièrement à toi après 40 messages dont deux dans le rp! Voila Bienvenue sur The Last Hope.
Lewis Kauffman
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world. Mar 10 Aoû - 18:04
Merci , contente que ça convienne Je ferai tout ça au plus vite
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Sujet: Re: L. KAUFFMAN | we build our own world.
L. KAUFFMAN | we build our own world.
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