C'est à mon tour de demander mon miracle...

L'église était toujours envahie dans sa solitude. Le vent agitait faiblement la porte d'entrée et jetait un peu de sable sur les vitraux restants. Une seule âme qui vive à près de cent mètres à la ronde. Elle se tenait le visage et essuyait de petites larmes sur ses joues. Personne n'aurait su dire pourquoi elle pleurait, sauf peut-être si quelqu'un c'était vraiment attardé à connaître son histoire. Elle ne se trouvait pas à l'église pour prier, ni même pour y retrouver un certain confort, en fait elle ne savait même pas où elle se trouvait. Elle s'affala, par contre, sur les marches de la Don Juarez. Les souvenirs l'a hantait, mais seulement parce qu'elle n'arrivait pas à tout voir ce qui lui était arrivée. Maxine s'était promise de ne plus pleurer pour ça, mais c'était plus fort qu'elle. La jeune femme n'avait pas la force de tourner la page, en plus, elle n'avait personne pour partagé sa douleur ou quelqu'un qui puisse l'aider à passer par-dessus cette épreuve.
Elle secoua doucement ses vêtements remplit de saletés, en essayant de chasser les petits souvenirs qui tentaient de revenir dans sa tête. La jeune femme se releva lentement et tenta de se repérer. Elle tâta le mur doucement et et ses doigts passèrent sur les lettres annonçant le nom de l'établissement.

- Casa di Dios, Don Juarez... Une église. Je... j'entre..

La mère de Maxine étant très croyante, ses enfants eurent droit à de grandes discutions sur Dieu et sur la bible. Elle n'y avait jamais vraiment crut, mais elle respectait les valeurs de sa mère. Maxine s'était même retrouvée à prier une ou deux fois, lors de la mort de son frère et quand la séparation eu lieu. Maladroitement, elle entra dans l'église et essaya de se repérer, un banc ou quelque chose pour s'asseoir un instant ferait sûrement l'affaire. Sa recherche fut très difficile, elle s'entailla le doigt et s'écroula par-terre alors qu'elle venait de heurter un objet inconnu.

- Aïe... Qu'est-ce que c'était...

Avec une main incertaine, elle parcourra les alentours pour savoir sur quoi elle venait de perdre l'équilibre. Elle finit par se relever pour se mettre en position assise, et découvrit l'objet qui lui avait valut de se retrouver étaler au plancher. Elle étouffa un cri, plus elle parcourait le bois de l'objet, plus elle s'inquiétait.

- Un.. un.. cercueil. Je... comment est-il tombé ici ? Il n'y a personne pour célébrer le mort... À moins que...

D'un geste calculé et prudent, elle ouvrit la porte du tombeau de bois. Le fond se révéla complètement vide, Maxine le sut immédiatement lorsqu'elle sentit le satin, au lieu d'une peau humaine. Son coeur qui battait rapidement se ralentit tout d'un coup. Pourtant, plusieurs questions troublèrent son esprit, Maxine n'arrivait pas, malgré la situation présente, à comprendre comment pouvait-on laisser un objet si significatif ainsi seul dans une église abandonné. C'était idiot, elle le savait. Poussée par la colère, elle se releva d'un bond et s'efforça de remettre le cercueil en place, après avoir analysé à tâtons comment il était auparavant installé.