"J'aurais préféré mourir que de me retrouver ici vous savez. Oui j'ai peur! Je suis morte de trouille! Attendez je ne suis même pas majeur, je ne connais personne qui va au Sud et...je boite comme un vieux canard! De ma faute? C'est à cause de moi si je suis dans cet état là? On m'a amputé à l'age de 17ans! Est ce que vous vous rendez compte de ce que vous dites! Non je ne me calmerais pas! Vous n'êtes qu'un petit connard de militaire! Voila ce que vous êtes....Ça fait du bien! Sérieusement, non ce n'est pas de ma faute, je me suis juste trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment. J'ai vécu toute ma vie dans le Bronx à New York. Oui le quartier pauvre, oui, où la racaille fait sa loi. Non! Je n'étais pas l'une des leurs! Je vivais avec ma mère et mon père dans un petit appartement. Ils ont essayé de m'offrir la meilleure éducation, vous voyez? J'allais dans le lycée de secteur mais je bossais dur et j'avais les meilleures notes. Non, je n'étais pas pour autant la fille sans amis, je trainais avec une bande de filles qui habitait aussi dans le Bronx. S'était génial avec elles, on s'amusait, on se sentait forte. Ouais, les mecs n'osaient pas venir nous voir, on était assez...intimidantes. Puis... Il y a des gars qui sont arrivés, ils étaient différents, plus violents. Oui ils étaient là pour remettre en place les trafics de drogues. Je ne sais pas s'ils étaient de la Mafia, mais ils étaient organisés, roulaient dans de grosses voitures et étaient armés. Les filles et moi, on ne sortait plus dehors, on avait peur d'eux. Ouais, ils nous faisaient plus peur que ce satané Mur. Même nos parents refusaient qu'on sorte le soir. J'avais 17ans quand tout a dérapé. Je sortais du lycée, j'étais avec Hannah, l'une de mes amie. On rentrait chez nous quand on a entendu une voiture arrivée à fond dans la rue. Non, j'ai pas eu le temps de réagir, la voiture nous a foncé dedans...Ils étaient poursuivis par des flics, et nous, on n'était que des obstacles. Hannah...Elle est morte sur le coup, son corps a été envoyé à 20 mètres devant. Moi, j'ai eu la chance de me retrouver sous les roues. Pourquoi? Si j'avais aussi été renversé comme Hannah, je ne m'en serais pas sorti. Ma jambe a été broyé, s'était un 4*4, donc avec une gamine de 50 kilos sous les roues, imaginez le résultat. J'ai eu des cotes cassées, des points de suture mais... j'étais en vie. Hum...Ma jambe était en trop mauvais état, les médecins n'ont pas pu la sauver. Ils me l'ont amputé de la hanche au doigt de pieds. Oui, les gars ont été jugé et mis en taule, et à cette heure-ci ils doivent déjà être au Sud...J'ai eu une prothèse, je peux marcher même si je boîte énormément, que je ne peux plus courir, mais...J'ai l'impression qu'elle est toujours là...Ouais je sais, le psychologue m'a dit que s'était le syndrome du membre fantôme je crois ou quelque chose du genre. Pardon? Ouais, j'm'en souviens. Un militaire est venu chez moi un lundi, pour me retirer mon passeport et me dire que j'avais 15 jours pour me préparer à partir dans un convois vers le Sud. Comment j'ai réagi? J'ai...j'ai rigolé. Ma mère et mon père étaient désespérés mais moi, je riais. Pourquoi? J'avais travaillé toute mon adolescence pour faire quelque chose de ma vie et sortir de ce quartier de misère et...A cause de cela, je serais envoyé au Sud. Si je n'avais pas été au lycée, je n'aurais pas fini handicapé. Ironique, n'est ce pas?

"Vous vous attendiez à quelqu'un de plus vieux n'est ce pas? Le célèbre groupe d"opposition KARTOV, dirigé par un jeune de 25ans, ça vous en bouche un coin, hein? Comment j'en suis venu à ce poste? Mon vieux, je suis le créateur de ce groupe! J'avais 16ans quand avec ma sœur, ont a commencé a mettre en place ce projet! Oui c'est ma jumelle aussi, mais je vois pas le rapport. Pourquoi? Je vous explique, j'ai vécu dans une petite ville à la frontière mexicaine, qui se trouvait juste en face du Mur de Séparation, j'ai vécu entièrement avec lui. Quand j'étais gosse, je ne comprenais pas ce que s'était, puis mes parents nous ont expliqué à ma sœur et moi, que dans quelques années, des gens y seraient envoyés et emprisonnés de l'autre côté. J'avais 8ans et je me suis senti comme...investi d'une mission. Étrange pour un môme de 8ans, mais, le jour après cette découverte, j'ai été acheté des pétards, je les ai posé discrètement sur le Mûr sans que les militaires me voient et... Ils ont eu une de ces trouilles quand ça a explosé! Bien entendu, ils m'ont chopé ensuite et je me suis pris une bonne raclée. C'est là que j'ai décidé que quand je serais grand, je ferais quelque chose contre ce Mur. J'me suis tenu tranquille durant toute ma scolarité , mais dès que je rentrais de cours, je m'enfermais dans ma chambre et j'essayais un moyen de faire bouger le monde. J'ai alors commencé à mettre en place une organisation anti-mur, que j'ai appelé KARTOV. Pourquoi ce nom? C'est un mélange de mon surnom dans un jeu video, Karoe, et de celui de ma sœur, Tovaline. J'avais 16ans à l'époque, et au début, ça regroupait juste nous deux, et des copains du lycée. Puis les moiss ont passé, et on se faisait connaitre sur Internet, grâce a des opérations "commandos sur" le Mur de notre région. On plaçait des faux minuteurs pour faire flipper les militaires, on leur piquait leur armes quand ils dormaient, enfin des conneries , mais qui nous ont faite connaitre. Mes parents? Ils n'étaient pas au courant, ils auraient eu une attaque s'ils avaient su que s'était moi le chef de tout ce bordel! Quand ça a changé? Quand on a quitté le lycée, Emma et moi. On est montés sur New York, et on s'est rendu compte du succès de KARTOV, alors qu'on avait organisé une petite réunion via internet. On avait prévu d'avoir 20 personnes, et on était pratiquement 200! C'était la folie! C'est là que j'ai commencé à prendre conscience qu'on devait vraiment agir, et ne pas rester sur les conneries de notre jeunesse. Oui, les attentats du 21 Octobre, s'était nous. Notre première attaque envers le gouvernement américain. Trois bombes, crées par des étudiantes en chimie de l'organisation, qui ont été déposé à la maison Blanche dans différents paquets. Je sais que y'a eut des morts, et je sais que certaines personne n'étaient pas impliquées dans la construction du Mur, mais ça a marqué les esprits, et s'était ce qu'on voulait. Vous connaissez la suite mieux que moi, le mouvement a grandit et a dépassé les frontières, des chefs ont été nommés dans la plupart des pays, KARTOV est devenue la première organisation anti-mur mondiale, spécialisée dans les attentats. Pardon? On a été arrêté lors d'une manifestation, ouais. Au départ, les flics pensaient que j'étais simplement un membre, mais...quand ils ont compris qui j'étais réellement...J'crois que j'ai jamais autant été tabassé de ma vie. Pour eux, on était des gosses qui s'amusaient à tuer des innocents. Mais eux ils s'en fichaient, ils n'iraient pas derrière le Mur. Emma a aussi été arrêté et j'ai alors conclus un marché. S"il la libérait, je dissoudrai l'organisation Kartov, ce que j'ai fais. Comment j'ai pu dissoudre un tel mouvement? En faisant un communiqué de presse où je disais... Que ça ne servait plus à rien de se battre, qu'il fallait maintenant se cacher et espérer un monde meilleur. Oui, ça a fonctionné. Enfin jusqu'à maintenant en tout cas...Emma? Ils m'ont dit qu'ils l'avaient libéré. Je les crois, oui, car si ce n'est pas le cas... Kartov n'est rien comparé à ce que je leur ferais subir...

"Vraiment, on est obligé de faire ça ? Non parce que ça serait largement plus rapide que vous m’envoyez là-bas derrière directement sans passer par la case interview inutile. C’est vrai quoi, j’ai rien à dire, encore moins à vous. On n’a pas besoin de faire tout ça, gaspillez pas votre temps à m’écouter raconter ma vie. Premièrement elle ne vous concerne pas et deuxièmement, euh je sais pas moi, personne ne va regarder ce truc donc enfaite en plus de gaspiller votre temps, vous me faites perdre le mien ! …Bon d’accord, d’accord vous énervez pas comme ça. Roh c’est bon, vraiment songez à faire un peu de Yoga de temps à autre, paraît que ça calme enfin c’est ce que disait ma mère, moi j’ai jamais vraiment eu l’occasion d’essayer et je vous interdis de douter de mon envie de trouver un moyen de relaxation. Peut-être que si j’y étais arrivé, j’aurais pas tué ce mec. C’est vrai quoi, il me tapait sur les nerfs avec ses manières de petit bourge, sa coupe de cheveux petit écolier et son polo de golfeur. Il était imbu de sa personne, comme le dirait si bien les gens de son milieu, bien qu’eux non plus ne valent pas mieux. Mais je tiens à préciser que ces seuls attributs détestables de sa personne n’ont pas été l’unique raison de sa mort. Comme je l’ai dit au juge, c’était un accident. Il m’avait surpris en pleine conversation avec sa dulcinée – qui le trouvait aussi insupportable que moi – et ce cher monsieur " j’ai plus de six zéros derrière le chiffre principale de mon compte en banque"", qui bien évidement avait un peu trop abusé du champagne ce soir là, s’est tout de suite fait des films. Il voulait se battre cet idiot, j’ai une tête à refuser un combat ? Devant une fille en plus… Non vraiment sur ce coup là je ne pouvais sérieusement pas me défiler, l’occasion était trop belle, vous savez remettre à sa place un gosse de riche tout le monde en rêve. On s’est donc battu, rien de bien méchant je faisais même semblant de recevoir ses coups et les miens étaient modérés mais cet idiot est allé se briser la nuque sur un satané trottoir ! Voilà pourquoi on m’envoie derrière ce satané mur. Je ne sais même pas pourquoi je vous raconte tout ça, le juge ne m’a pas cru, vous ne me croirez pas non plus. Faut avouer que certaines circonstances atténuantes ne m’ont pas vraiment aidé, qui aurait pu croire que durant leur enquête les flics allaient se rendre compte que je n’en étais pas à mon premier meurtre et qu’en plus les cambriolages étaient ma spécialité ? Pas moi en tous cas, vous pouvez le croire, je pensais réellement avoir suffisamment couvert mes traces pour m’éviter de tels ennuis. Me voilà donc aujourd’hui, assis devant vous, enfin plutôt devant cette petite caméra puisque vous préférez vous cacher derrière une grande vitre de peur que je vous fasse du mal, à cause d’une poignée d’assassinat et de cambriolage. Comment ? Vous voulez savoir si j’ai des remords ? Et bien en voilà une question ! Je pense n’en avoir aucun puisque je dors très bien la nuit, ceux que j’ai tué le méritaient et j’ai volé pour survivre à votre société si parfaite. Pourquoi devrais-je avoir des regrets ? Vous en tous cas vous en aurez sûrement un jour. Non mais vous vous entendez avec vos beaux discours ? Vous envoyez tout de même des gens malades dans un endroit où vous avez décidé de priver les hommes de tout ! Vous êtes autant des assassins que je le suis. La différence c’est que moi je l’assume pleinement et je n’ai pas envoyé mes victimes mourir derrière un mur loin de ma vue pour être sûre d’avoir une conscience plus ou moins tranquille. En tous cas je vous rassure, ne vous faites aucuns soucis pour moi. J’ai lu quelque part que l’on trouve de belles plages à Tijuana, je pourrais enfin travailler mon petit bronzage. "

"Je ne parle pas beaucoup vous savez. Peu importe. Qui je suis, ce n'est pas très important. Je m'y attendais un peu...d'aller de l'autre côté. Même si la raison n'est pas de celle que l'on pourrait qualifier des plus...valables. Quoi? Ah, oui, ma vie...Hum...Et bien...Je suis né à Chicago. Mes parents étaient d'origine anglaise, d'où mon nom de famille. J'ai grandi dans la banlieue de Chicago....J'allais à l'école le matin et quand les cours étaient terminés, je filais au stade pour aller voir les White Sox s'entrainer. J'ai toujours adoré le base-ball. Mon père faisait souvent quelques partie avec moi. Vous vous en foutez ? Vous me demandez de raocnter ma vie, c'est ce que je fais. Sinon...j'ai été au lycée, j'ai fait quelques années d'étude, j'ai passé un diplôme d'anglais à l'université, mais j'ai compris que se n'était pas fait pour moi. Et puis, j'ai passé mon permis poids lourd. J'ai toujours aimé les camions. J'ai été embauché dans une entreprise de transport routier, je me suis mis à sillonner les routes d'Amérique en transportant des meubles. Vous avez déjà traversé le pays d'ouest en est? C'est tellement magnifique. Les lumières de Vegas, les couchers de soleil sur la Sierra Nevada... Et oui, ça vous en bouche un coin. Qui aurait cru qu'un chauffeur routier pouvait être intelligent et observer la route qu'il parcourt? Vous savez, ce n'est pas un métier ingrat, si vous aimez conduire et voyager, c'est parfait. Comment? Mes brûlures? Il faut vraiment que je le dise? Ça s'est passé une nuit, dans un motel...dans l'Illinois. C'était un simple accident. C'est arrivé vers minuit. J'étais en train de dormir et le feu s'est déclaré dans la chambre au dessus de la mienne. Le motel était vieux et le plafond s'est écroulé sur moi. Ma chambre et mon lit se sont enflammés à leur tour. Et Malheureusement, j'étais dans...le lit. D'où venait le feu? La vieille dame du haut avait oublié sd'étendre le gaz, et elle a allumé sa cigarette.J'ai été brûlé au troisième degrés, sur l'ensemble du dos, la nuque et une partie de mes bras. J'ai reçu des greffes de peau, mais ça n'a pas fait grand chose. La peau et la chair, ça ne se répare pas comme ça...Mais bon...Au moins, je suis toujours vivant. Pardon ? Mon casier ? De toute façon, il est difficile de ne pas en avoir un en Amérique...J'ai fait trente jours de prison pour avoir...tabassé un mec, un pauvre type, un alcoolique dans un bar du Kentucky. Qu'avait-il fait ? Il était en train de violer une pauvre gamine de 16 ans dans les toilettes. Le genre de mec qui ne devrait pas exister sur cette Terre. Quand je suis allé aux toilettes des hommes, j'ai entendu des cris venant de celles des femmes. Et j'ai vu ce mec immonde sur une gamine grosse comme rien. Une vision d'horreur. J'ai empoigné le type par son tee-shirt et j'ai commencé à lui taper dessus. Je...lui ai défoncé la mâchoire...littéralement. Le type a passé plusieurs jours à l'hôpital, mais heureusement après il a été puni et malheureusement, moi aussi. Mais la vie m'a apprit à savoir assumer ses actes et je préfère assumer le fait d'avoir éclaté la mâchoire d'un type comme celui-là, que d'avoir sur la conscience le viol d'une gamine."